La Chine vise à amplifier le « rôle positif » des médias sociaux en ligne en plein essor qui influencent l'opinion publique, afin de créer un bon environnement sur Internet pour le 18e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) qui s'ouvrira prochainement, selon un article publié ce week-end par l'agence Xinhua.

Lors d'une réunion récente du Bureau d'information d'État sur Internet, qui s'est tenue à Shenzhen, dans la province méridionale du Guangdong, Wang Chen, le chef du bureau, a appelé les responsables publics à faire des médias sociaux une priorité de la publicité en ligne, de conseil et de gestion, et de leur faire jouer « un rôle plus important et positif » au service du travail global de la nation.

Le microblogs des autorités sont appelés à jouer un rôle important dans l'orientation de l'opinion publique, puisque les fonctionnaires de divers échelons dans la partie continentale de Chine ont souscrit près de 80 000 comptes authentifiés.

Le pays compte désormais plus de 500 millions d'internautes, dont plus de 300 millions utilisent les médias sociaux comme Weibo, un outil équivalent à Twitter en Chine.

Les médias sociaux deviennent également une plateforme de premier plan pour les autorités qui y mettent à jour des informations, répondent aux questions et communiquent avec les citoyens.

Sina Weibo, l'un des plus grands fournisseurs de services de microblogging, gère un flux de plusieurs millions de messages quotidiennement, dans lesquels les internautes expriment parfois leur colère en supervisant le gouvernement.

Les experts estiment que les technologies de l'information ont donné au peuple chinois une plus grande liberté d'expression.

Cependant, elles constituent également une source de rumeurs et de contenu vulgaire, des défis pour la régulation de l'information en ligne.

Yu Guoming, professeur de l'École de journalisme et de communication à l'université du Peuple de Chine, a déclaré lundi que les avantages des médias sociaux apparaissent de plus en plus, et que ceux-ci ont aidé à faire avancer le développement de la société.

« Nous devrions voir cela comme une présence sociale croissante, qui peut contenir certaines choses négatives pendant la phase de démarrage », a souligné M. Yu.

La réunion de Shenzhen a également précisé que les collectivités locales et les exploitants sont responsables de la supervision.

Les autorités devraient réglementer les médias sociaux, conformément à la législation chinoise, a ajouté Yu Guoming.

Le portail en ligne Sina a indiqué lundi que l'entreprise n'avait reçu aucun document issu de la réunion sur la façon dont elle devrait guider l'opinion publique.