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Beijing confrontée au vide laissé par le départ annuel de ses travailleurs migrants

Un grand nombre de vendeurs sur Taobao.com, un site de vente en ligne très populaire en Chine, ont tout simplement cessé de vendre durant le Nouvel An chinois, expliquant aux internautes que les produits ne peuvent être livrés durant les vacances.

Zheng Yongcai, directeur de la branche pékinoise de Yunda Express (établie à Shanghai en 1999), indique que le volume de courriers express double durant la fête du Printemps, et que 80 % des employés de la compagnie rentrent chez eux. La plupart des employés de Yunda sont des travailleurs migrants venus des quatre coins du pays.

Zheng précise que les employés qui restent durant les vacances devront travailler plus dur et assurer des postes qui sont généralement la responsabilité de plusieurs personnes.

Ceux qui restent recevront une paie doublée, voire triplée, en compensation des heures supplémentaires, annonce-t-il.

Les départs massifs des travailleurs migrants à la fin de l'année sont un problème récurrent qui a de plus en plus d'impact sur la routine quotidienne des habitants des villes, analyse Lu Huilin, sociologue à l'Université de Pékin.

Bien qu'ils assurent des postes peu qualifiés, par exemple comme livreurs de lait ou de journaux, ils occupent une place importante dans la vie quotidienne de la ville.

« Il est triste de voir que les gens ne s'aperçoivent de leur existence et de leur contribution qu'en l'absence du service qu'ils fournissent », déplore Lu.

Le problème existe, car les travailleurs migrants ne peuvent jouir d'une vie de famille normale dans leurs villes d'accueil. Selon Lu, l'instabilité causée par leur exode annuel va également à l'encontre de leur propre intérêt.

« L'urbanisation dont on parle aujourd'hui en Chine est un concept surfait. Seulement quand les travailleurs migrants jouiront de logements abordables et pourront envoyer leurs enfants dans les écoles de leurs villes-hôtes, au lieu de vivre séparés du reste de leurs familles, pourrons-nous alors parler d'urbanisation au sens véritable », conclut Lu.


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french.china.org.cn     2011/01/31

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