L'exode annuel des travailleurs migrants retournant chez eux pour la fête du Printemps pèse lourdement sur les services de la ville et la vie des habitants.

« La fête du Printemps entraîne un manque sévère d'employés de nettoyage à Beijing », explique Guang Hong, propriétaire d'une compagnie de sous-traitance travaillant avec les agences gouvernementales pour nettoyer les rues résidentielles de la capitale.

Guang est fier de faire exception en gardant tous ses employés durant la fête du Printemps. Il emploie plus de 300 personnes, principalement des travailleurs migrants âgés de 50 ou 60 ans.

Ils travaillent pour environ 1 500 yuans par mois, sans sécurité sociale ou autre assurance de travail. Guang précise que ce salaire est plus élevé que la moyenne du secteur qui correspond environ au salaire minimum de 1 160 yuans.

« Nous parvenons à motiver nos employés à faire des heures supplémentaires pour le même salaire durant les vacances, car notre compagnie entretient de bonnes relations avec eux », s'enorgueillit Guang.

Les travailleurs migrants des villes se retrouvent souvent avec des emplois peu qualifiés et faiblement rémunérés, notamment comme personnel de ménage ou agents d'entretien des rues.

Les habitants des villes, qui ont longtemps considéré comme acquis les services des travailleurs migrants, commencent à voir sous un autre jour la valeur de leur contribution.

En effet, ils constatent désormais que leurs stands préférés de petit-déjeuner sont fermés, ou que les services de livraison de charbon de chauffage sont indisponibles. Ils se retrouvent avec des choix réduits et des prix en hausse pour les services encore ouverts.

Par exemple, de nombreuses compagnies proposant des services de nettoyage de logement ou de voiture ont augmenté leurs tarifs, en raison d'une hausse de la demande et d'une baisse de leurs effectifs.

Un des secteurs les plus touchés est celui des services de livraison de courrier, car il doit faire face à la saison pic de la fête du Printemps avec une main d'œuvre extrêmement réduite.