Wagon de la première classe du TGV Beijing-Shanghai
Du 7 au 9 décembre, le 7e Congrès mondial de la grande vitesse ferroviaire aura lieu à Beijing. C'est la première conférence du genre organisée hors d'Europe. « Étant donné l'impact considérable des avancées technologiques du TGV chinois et de sa construction dans le monde, l'Union internationale des chemins de fer (UIC) a décidé d'organiser avec le ministère des Chemins de fer de Chine, le 7e Congrès mondial de la grande vitesse ferroviaire », a annoncé le porte-parole du ministère des Chemins de fer.
L'exportation du TGV chinois ne signifie pas seulement des exportations de main-d'œuvre, de matières premières, produits semi-finis et de produits d'équipement d'origine (OEM), mais une coopération générale de haute technologie.
Avec la mise en service du TGV Shanghai-Hangzhou le 26 octobre 2010, le réseau ferroviaire chinois à grande vitesse a atteint 7 400 km, ce qui met le pays à la première place mondiale. La distance en construction dépasse 10 000 km. La Chine est ainsi devenue le pays dont le développement du TGV est le plus rapide, les technologies les plus complètes, les capacités intégrées les plus fortes, la distance de service la plus longue, la vitesse la plus grande et la construction la plus importante. Dès la décision d'importer les techniques de l'Allemagne et de la France en 2004, jusqu'à la mise en service du TGV Beijing-Tianjin le 1er août 2008, la Chine a accompli en cinq ans un processus qui a demandé un demi-siècle aux autres nations. À partir d'une étape préliminaire caractérisée par « l'importation, l'assimilation et l'absorption », elle entre dans une « ère chinoise » d'exportation qui pilote le développement du TGV.
De plus en plus de pays commencent à porter leur attention sur le développement du TGV chinois. Dès la mise en service de la ligne Beijing-Tianjin, des chefs d'État, hommes politiques et délégations d'une centaine de pays sont venus en visite et ont fait l'éloge de cette réussite. Actuellement, la Chine peut prendre en charge des exportations globales relatives aux travaux, aux télécommunications, à la fourniture électrique, à la fabrication d'équipement de locomotives et de wagons, au service et à la gestion dans le domaine du TGV. Elle possède plusieurs plateformes de production technologique à 250 km/h et à 350 km/h, ce qui correspond aux situations concrètes de différents pays. En conséquence, l'exportation du TGV chinois n'est pas seulement demandée par son propre développement, mais favorisera le développement du TGV dans le monde. Cela permettra notamment aux pays en développement de jouir du service de haute qualité du TGV le plus rapidement possible.
La propriété intellectuelle est le problème le plus sensible de l'exportation du TGV chinois. Les technologies ne sont pas de pures créations chinoises, mais des dérivés de technologies étrangères. Beaucoup de technologies sous brevet national ont été développées par transfert, absorption et recréation. Malgré leur niveau supérieur aux éléments transférés, dans quelques domaines, ces technologies ne sont pas reconnues par la société internationale. Donc, le développement du TGV chinois doit continuer à explorer de nouvelles technologies et de nouveaux produits encore plus performants et généralement reconnus.
Dans le futur, la Chine doit également accélérer l'élaboration et l'amélioration des lois et règlements sur l'exportation du TGV, dans le but de régler les activités des entreprises souhaitant investir et coopérer à l'étranger, préciser les responsabilités et les fonctions des départements gouvernementaux et éviter les concurrences vicieuses entre les entreprises.
La concurrence internationale que le TGV chinois devra affronter est inévitable. Depuis des années, le marché international du TGV est occupé par des entreprises japonaises, allemandes et françaises. L'exportation du TGV chinois provoquera sûrement un réajustement structurel du marché. Mais à long terme, avec l'élargissement du marché, les opportunités l'emporteront sur les défis, et la coopération sur la concurrence. L'exportation du TGV chinois contribuera à l'amélioration du niveau technologique mondial. Cela offrira des bénéfices mutuels dans la communauté internationale par les échanges et la coopération.
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