Le 20 septembre dernier, la deuxième ligne ferroviaire interurbaine chinoise à grande vitesse, entre Nanchang et Jiujiang, et la première du genre dans la province du Jiangxi, devient officiellement opérationnelle.
Malgré l'émergence pacifique de la Chine, des critiques en provenance des pays développés sont souvent entendues, parfois même des calomnies et attaques. La technologie utilisée pour les lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV) de Chine n'y échappe pas non plus, selon un éditorial publié le 24 novembre dans le Quotidien de Macao. Certaines entreprises, craignant que les avancées technologiques chinoises empiètent sur leur marché, cherchent par tous les moyens à dénigrer la technologie chinoise, endommager l'image de la Chine dans ce domaine, afin de décourager les exportations de technologies et produits chinois.
Voici un extrait de l'article :
La pose des rails de la ligne à grande vitesse Beijing-Shanghai s'est terminée le 15 novembre et sa mise en service est prévue en 2012. Le trajet ne prendra que quatre heures, avec une vitesse de 350 km/h. « Le train à grande vitesse se développe rapidement en Chine, tandis que les États-Unis semblent être un pays du tiers monde. Voilà un autre signe manifeste du retard américain », dit un article publié sur le site Fox News. La presse japonaise considère les lignes à grande vitesse chinoises comme une « copie de Shinkansen ». Certains médias étrangers ont aussi dénigré ces lignes comme « peu pratiques ».
Le réseau à grande vitesse attire l'attention du monde par sa vitesse de développement incroyable. Bien que la Chine se soit engagée très tôt dans l'étude des technologies de TGV, jusqu'en 2004, seulement la France, le Japon et l'Allemagne étaient reconnus comme « puissances du TGV ».
Lors d'une réunion régulière du Conseil des affaires d'État qui s'est tenue en janvier 2004, un Plan de long et moyen terme sur le réseau ferroviaire a été adopté pour tracer un réseau de lignes rapides pour le transport de passagers, long de 12 000 km et composé de « quatre verticales et quatre horizontales », posant ainsi la pierre angulaire du développement de la LGV en Chine. En avril de la même année, le Conseil des affaires d'État a proposé de faire passer la vitesse par heure du train de 160 km à 350 km. Un président de Kawasaki Heavy du Japon a pourtant déconseillé à ses confrères chinois d'agir avec trop de précipitation. Selon lui, les techniciens devraient maîtriser la technologie sur la vitesse de 200 km/h en huit ans avant de maîtriser celle de 350 km/h. Cependant, les techniciens ont innové de manière autonome tout en introduisant de nouvelles technologies. Ils sont parvenus à bien assimiler les technologies du Canada, du Japon, de la France et de l'Allemagne pour développer et fabriquer des trains à grande vitesse titulaires des droits autonomes de propriété intellectuelle.
En juillet 2008, le ministère chinois des Chemins de fer a annoncé que la Chine a réussi à produire un train à grande vitesse de 350 km/h, titulaire du droit autonome de propriété intellectuelle. Cette annonce a été suivie par l'ouverture de lignes à grande vitesse, Beijing-Tianjin, Wuhan-Guangzhou, Zhengzhou-Xi'an, Xiamen-Shenzhen, Nanning-Guangzhou, et Guizhou-Guangzhou. La Chine est entrée dans l'âge des LGV.
La Chine vient de réussir la conception et la fabrication de la nouvelle génération de trains à grande vitesse Harmonie CRH380A, capables de rouler à 380 km/h. Durant son voyage expérimental sur la ligne ferroviaire Shanghai-Hangzhou, sa vitesse maximale a atteint 416,6 km/h, un record mondial. En mars 2011, le ministère des Chemins de fer procédera à un essai de 500 km/h sur la section expérimentale de la ligne ferroviaire Beijing-Shanghai. La longueur opérationnelle des lignes ferroviaires à grande vitesse atteint 7 055 km. La Chine est le pays qui possède la plus grande longueur opérationnelle de LGV, la vitesse la plus rapide, et la plus grande envergure de lignes en construction. La Chine a parcouru en cinq ans ce que les pays développés ont mis plusieurs décennies à accomplir.
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