Depuis 1980, le gouvernement central
a mené une politique de reprise de forces agricoles et pastorales
au Tibet, en vertu de laquelle « les terres sont restituées aux
foyers, qui jouissent du droit d'utilisation pour une longue
période » ; « les troupeaux sont privatisés aux éleveurs pour une
gestion indépendante à long terme. » Les paysans et éleveurs sont
exemptés d'impôts agricoles et pastoraux, et l'impôt industriel et
commercial sur les entreprises collectives et individuelles est
aussi aboli si ces entreprises fabriquent et vendent des objets de
premières nécessité pour la population locale. Les impôts sont
également abolis sur les produits d'agriculture et d'élevage
auxiliaires et sur les produits artisanaux traditionnels vendus sur
le marché local.
Cinquante ans de construction,
surtout depuis la réforme et de l'ouverture des vingt dernières
années, ont permis au Tibet de transformer son économie de «
receveur de sang » en « producteur de sang ». En 1988, le
gouvernement local du Tibet a connu ses premières recettes
financières. Elles ont dépassé 100 millions de yuans en 1992 et
touché 200 millions en 1993. En 2004, elles ont atteint 1,2
milliard de yuans (+19,5 % par rapport à 2003), représentant 5,7 %
du PIB de la localité. Les recettes financières constantes ont été
d'un milliard de yuans (+22,9 %), dont l'impôt sur la valeur
ajoutée a augmenté de 14,5 %, et sur les affaires, de 8,5 %.
En 2004, le PIB du Tibet a atteint
21,15 milliards de yuans, soit une croissance de 12,2 % par rapport
à 2003 selon le calcul basé sur les prix comparables. La proportion
de l'agriculture, de l'industrie et du secteur tertiaire a été
respectivement de 20,5 % (-1,5 point), 27,2 % (+1,2 point) et de
52,3 % (+0,3 point). Le PIB par habitant a été de 7 779 yuans. La
valeur ajoutée réalisée par les trois secteurs a été respectivement
de 4,33 milliards de yuans (+4,9 %) ; de 5,76 milliards de yuans
(+17,4 %) ; et de 11,06 milliards de yuans (+12,8 %).
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