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ANNEXE V. Bouddhisme tibétain

Par bouddhisme tibétain, on entend le bouddhisme pratiqué par les personnes parlant des langues de la famille tibétaine. On appelle communément cette religion « lamaïsme ».

Au début du VIIe siècle, le roi du Tibet Songtsan Gambo épousa la princesse népalaise Khridzun et la princesse chinoise Wencheng. Chacune des deux femmes avait apporté au Tibet une statue du Bouddha et le roi fit construire à Lhassa le monastère de Jokhang pour la première et celui de Rwamoche pour la seconde. Les ouvriers qui avaient accompagné les princesses au Tibet commencèrent à y construire ces temples et les moines, à traduire des soutras et à pratiquer le bouddhisme.

Le bouddhisme tibétain s'est répandu d'abord parmi les princes, ducs et nobles, puis s'est généralisé parmi le peuple. Le processus se divise en deux périodes: première période de prospérité (entre le VIIe siècle et le IXe, équivalant à la période de Tubo) et seconde période de prospérité (du Xe siècle au milieu du XXe). Durant la seconde période de prospérité, des bouddhistes éminents en provenance de l'Inde et du Cachemire prêchèrent souvent sur le plateau Qinghai-Tibet, assimilèrent et intégrèrent en même temps le bön – religion primitive du Tibet –, et formèrent le bouddhisme tibétain, la branche Mahayana ou Grand Véhicule. Le bouddhisme tibétain possède ses propres caractéristiques ; par exemple, le système de réincarnation du tulku n'appartient à aucune branche bouddhique ailleurs en Chine.

Au cours d'une longue période d'échanges culturels, le bouddhisme tibétain s'implanta parmi les Mongols, les Tu, les Yugu, les Luoba, les Menba, les Naxi et les Pumi, c'est-à-dire dans sept provinces et régions autonomes, à savoir le Tibet, le Sichuan, le Yunnan, le Gansu, le Qinghai, le Xinjiang, la Mongolie intérieure, et même dans d'autres pays : le Sikkim, le Bhoutan, le Népal, la Mongolie et la République autonome de Bouriatie de l'URSS.

Au moment où le bouddhisme était en vogue, il fut exigé que toutes les familles aient au moins un bonze ou une bonzesse. Cela explique pourquoi, depuis le XVIe siècle, les bonzes et bonzesses représentaient le quart de la population tibétaine. En 1951, ils étaient plus de 100 000 sur la population totale de 1 million, soit plus du dixième. Après la libération pacifique du Tibet, une politique de liberté religieuse fut implantée et après la réforme démocratique de 1959, les monastères procédèrent à une réforme proposée par le Xe panchen-lama. Dès lors, les Tibétains jouissent de la liberté de devenir bonze, et les bonzes, de la liberté d'abandonner l'état ecclésiastique. Actuellement, quelque 1 700 lieux religieux comptent 46 000 bonzes et bonzesses.

Les sectes religieuses

Passant par de longues années d'évolution, le bouddhisme tibétain s'est divisé en plusieurs branches, dont Nyingma (secte rouge), Sagya (secte des fleurs), Kagyu (secte blanche) et Gelug (secte jaune). Le Gelug-pa, fondé par Tsong Khapa après sa réforme religieuse au début du XVe siècle, exerce une grande influence en comparaison avec les autres et forme deux systèmes de tulku : dalaï et panchen.

Le Nyingma-pa Formée au XIe siècle, elle est la plus ancienne de toutes les lignées du bouddhisme tibétain. L'école doit son nom au bonnet rouge que portent les moines. Aujourd'hui, la secte s'est aussi répandue en Inde, au Bhoutan, au Népal, en Belgique, en Grèce, en France et aux États-Unis.
Le Gedang-pa Créé en 1056 et converti au Gelug-pa au XVe siècle, il disparut ensuite de la société tibétaine.
Le Sagya-pa Apparue en 1073, l'école doit son nom à la terre grisâtre où se situe le monastère de Sagya. Elle est surnommée « secte des fleurs ». Les murs d'enceinte du monastère sont peints de bandes rouges, blanches et noires qui symbolisent respectivement Manjuçri, Avalokiteshvara et Indra. Sous les Yuan, cette école fut désignée par la cour impériale de la dynastie des Yuan pour gouverner le Tibet.
Le Kagyu-pa Fondé au XIe siècle, il accorde une grande importance à la doctrine ésotérique, d'où vient son nom Kagyu (oral). Comme les fondateurs de cette école, Marpa et Milarepa portaient une robe blanche lors de la méditation, le Kagyu-pa est aussi appelé « secte blanche ».
Le Gelug-pa Fondée en 1409 et siégeant au monastère de Gandain, c'est la plus jeune lignée du lamaïsme. Après sa fondation, les monastères de Drepung, de Sera, de Trashilhunpo, de Ta'er et de Labrang ont été construits, considérés comme les six grands monastères du Gelug-pa, avec celui de Gandain. C'est le Gelug-pa qui a établi le système de réincarnation du dalaï-lama et du panchen-lama, les deux plus grands tulku.

Le système de réincarnation des tulku
La réincarnation des tulku est la caractéristique la plus évidente du bouddhisme tibétain qui le distingue des autres écoles bouddhique. En 1283, à son agonie, Garma Baxi, titularisé « maître national » par le grand khan mongol Möngke et ayant reçu de lui un chapeau noir à bordure d'or, demanda à ses disciples de trouver un enfant pour hériter de son chapeau. Le système de réincarnation des tulku fut ainsi établi, qui sera imité par les autres lignées du bouddhisme tibétain. Selon des statistiques, rien que sous le règne de l'empereur Qianlong des Qing, les tulku inscrits au Conseil des affaires mongoles et tibétaines furent au nombre de 148 ; à la fin de la dynastie des Qing, ils s'élevaient à 160. Le système de réincarnation du dalaï-lama fut créé au XVIIe siècle et celui du panchen-lama, en 1713.
Au XVIIe siècle, après l'accession du Gelug-pa au pouvoir, le procédé devint un moyen des couches privilégiées du Tibet de se disputer le pouvoir. Pour éviter la sélection de l'enfant-réincarnation par héritage au sein d'un seul clan, la dynastie des Qing promulgua en 1793 les « Règlements en 29 articles visant une administration plus efficace du Tibet » dont l'article I stipule l'établissement d'un système de tirage au sort à l'aide d'une urne d'or. Deux urnes furent alors fabriquées à cette fin. L'une, destinée à la détermination des enfants réincarnant des dalaï-lama et des panchen-lama, est conservée aujourd'hui au Potala ; l'autre, destinée à celle des enfants réincarnant les grands tulku du Tibet et de Mongolie et des hutogtu, est conservée actuellement à la lamaserie Yonghegong, à Beijing.
L'État respecte les caractères de culte de la réincarnation des tulku et ses procédures et rituels religieux. En 1992, le Bureau des affaires religieuses du Conseil des affaires d'État a approuvé le successeur du XVIIe Karmapa tulku ; en 1995, en vertu des rituels religieux et de la convention historique et avec l'approbation du Conseil des affaires d'État, la région autonome du Tibet a accompli la recherche et l'identification de l'enfant réincarné du Xe panchen et présidé la cérémonie d'intronisation du XIe panchen.
Depuis la réforme démocratique, 30 tulku ont été approuvés par l'État et la région autonome du Tibet.

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