Dans cette crise financière mondiale rarement vue depuis un siècle, l'économie mondiale a été gravement frappée, mais la Chine et la Grèce ont résisté à cette épreuve. Nous sommes heureux de constater qu'en Grèce, l'ombre de la crise de la dette souveraine s'estompe, le marché financier tend à se stabiliser, le déficit budgétaire se réduit considérablement, la confiance des investisseurs s'améliore sensiblement, et la perspective de la reprise économique est encourageante. J'ai la conviction que la Grèce peut mettre en œuvre son esprit national et puiser la force et la sagesse dans son riche patrimoine culturel pour réaliser de nouveaux progrès et se développer en surmontant les difficultés temporaires. Nous sommes pleinement confiants dans l'avenir de la Grèce.

Les échanges amicaux entre la Chine et la Grèce remontent très loin dans l'histoire. Dès le IVe siècle avant J.-C., la soie chinoise a été introduite en Grèce, d'où le joli nom donné à la Chine par les Grecs : Seres, pays de la soie. Les Jeux Olympiques, qui ont été créés en Grèce antique, sont bien connus en Chine, et la mythologie grecque jouit d'une popularité immense. Dès les premières heures de la République populaire de Chine, des armateurs grecs ont été les premiers à briser l'embargo et envoyé en Chine des matériaux et équipements dont elle avait un besoin urgent, fournissant un soutien inestimable au développement de la Chine nouvelle. Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1972, le gouvernement et le peuple grecs soutiennent toujours fermement la Chine sur les questions concernant ses intérêts cruciaux. Qui plus est, le gouvernement et le peuple grecs ont apporté une grande contribution à la réussite des Jeux Olympiques de Beijing. Le peuple chinois n'oubliera jamais ce que la Grèce a fait pour lui. En parlant de l'amitié entre le peuple chinois et le peuple grec, je me rappelle de M. Chen Xingshen, un mathématicien chinois spécialiste de géométrie différentielle et membre de l'Académie des sciences de Chine. A la fin de sa vie, il a écrit de sa main tremblante le mot Grèce en caractères chinois, et expliqué à ses proches : « Je vais retourner à la Grèce, le berceau des mathématiques ». Cette histoire m'émeut encore.

En tant qu'ami de la Grèce, la Chine la soutient fermement, et est disposée à renforcer la coopération avec elle pour contribuer à la victoire grecque sur les difficultés. Nous applaudissons les efforts déployés par le gouvernement grec dans sa lutte contre la crise financière internationale et la crise de sa dette. Et nous soutenons les mesures prises par l'UE et le FMI à cet égard. Depuis le début de l'année, nos deux pays ont signé 20 accords de coopération et contrats commerciaux. Les exportations grecques vers la Chine au premier semestre ont doublé par rapport à la même période de l'année dernière. A l'avenir, notre coopération pourra être approfondie dans les domaines suivants :

― Elargir le commerce bilatéral. Nous devrions exploiter activement de nouveaux champs pour les échanges commerciaux pour doubler le volume d'échanges dans les cinq ans à venir, soit 8 milliards de dollars. La Chine souhaite importer davantage d'huile d'olive, de vin et d'autres produits grecs qui s'adaptent aux besoins du marché chinois. Cela permettra au commerce bilatéral non seulement de se développer, mais aussi de tendre à l'équilibre.

― Approfondir la coopération dans le transport maritime. La Chine travaillera avec la Grèce pour bien gérer le port à conteneurs du Pirée afin d'élever sa capacité à 3,7 millions d'EVP en 2015. Le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à développer la coopération logistique sur la base de la coopération portuaire, et les institutions financières chinoises à fournir des services de financement aux petits et moyens armateurs grecs pour la construction et la réparation de leurs navires en Chine. Il favorise également la création du centre Chine-Grèce de recherche sur la réduction des émissions et les économies d'énergie des navires. Ces mesures visent à renforcer notre coopération en matière de sécurité de la navigation et de la réduction des émissions des navires.