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Conduire le changement

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 06. 2024 | Mots clés : véhicules électriques chinois ; Kenya
Chinafrique | 12. 06. 2024

David Njagi, un ancien comptable de Coca-Cola reconverti en chauffeur de taxi indépendant, opère désormais à Nairobi, au Kenya, avec un véhicule électrique de fabrication chinoise. Cette initiative s’inscrit dans une tendance croissante chez de nombreux Kényans qui, comme lui, cherchent à réduire les coûts liés aux combustibles fossiles et à promouvoir un transport plus durable. Après son licenciement, M. Njagi a choisi d’utiliser son véhicule personnel pour travailler avec Bolt, une application européenne de covoiturage, afin de générer des revenus.

Son passage à l’électrique s’est révélé particulièrement rentable. « Je possède un modèle électrique chinois très robuste. Il peut parcourir de longues distances avec une seule charge, qui dure plusieurs heures. Grâce à cela, j’économise de l’argent et augmente mes profits d’au moins 80 % par rapport à mon ancien taxi diesel », a-t-il raconté.

Construire ses propres rêves

M. Njagi conduit un BYD Dolphin, un véhicule électrique de marque chinoise, assemblé localement au Kenya par l’Association of Vehicle Assemblers (AVA). « Une fois complètement chargée, ma voiture peut parcourir un peu plus de 400 km. À Nairobi, il existe des bornes de recharge désignées pour les véhicules électriques et solaires. Certains résidents ont également la possibilité de recharger chez eux, ce qui ajoute à la commodité », a-t-il partagé. Le rechargement complet de sa voiture prend environ 90 minutes, atteignant 80 % de charge en seulement 50 minutes, selon le type de chargeur utilisé. « Un chargeur de 6,6 kW est idéal pour ce modèle, et me coûte 1 000 shillings (7,5 dollars) pour une recharge complète », a expliqué M. Njagi.

Le coût d’achat du BYD Dolphin s’élevait à environ 3,4 millions de shillings (25 757 dollars). L’AVA assure que les pièces détachées pour les véhicules électriques chinois sont disponibles localement, et le gouvernement envisage de réduire la taxe sur la valeur ajoutée pour les voitures et les pièces détachées, ce qui pourrait les rendre plus abordables à l’avenir.

M. Njagi utilise sa voiture pour diversifier ses services : « La technologie facilite mon activité de taxi, car je peux avoir des clients presque à toutes les heures pendant mes longues journées de travail. Je propose des services de taxi en ligne, mais également la livraison de nourriture, de produits d’épicerie et de boissons, alcoolisées ou non. Être en ligne garantit un flux constant de clients. » Ce père de deux enfants a affirmé que son travail de taxi lui permet de subvenir aux besoins de sa famille et de payer confortablement ses factures mensuelles, y compris la scolarité de ses enfants.

Assemblage local de véhicules électriques

Alex Wachira, secrétaire principal du ministère de l’Énergie et du Pétrole, a souligné le 24 avril à Nairobi que les véhicules électriques chinois représentent une alternative viable aux automobiles fonctionnant aux combustibles fossiles. Lors de son allocution à la deuxième édition de la Kenya Power E-Mobility Conference, il a félicité les entreprises chinoises pour leur rôle dans l’augmentation de l’adoption des véhicules électriques au Kenya, grâce à leurs opérations d’assemblage local.

La conférence, qui a duré deux jours, a rassemblé plus de 200 délégués, incluant des représentants gouvernementaux, des donateurs, et des experts en mobilité électrique du monde entier, pour discuter des solutions innovantes visant à décarboner le secteur des transports. Le Kenya a commencé l’assemblage local de véhicules électriques de marques chinoises l’année dernière, une initiative soutenue tant par l’AVA que par des start-up locales, motivées par un engagement envers un transport plus durable.

Matt Lloyd, directeur général de l’AVA, a partagé avec CHINAFRIQUE des perspectives sur la production locale : « Les véhicules électriques chinois dominent le marché local en termes de durabilité et de demande, notamment pour la marque BYD. Nous prévoyons de doubler notre production cette année. En tant qu’AVA Kenya, nous représentons plus de 65 % de tous les véhicules assemblés au Kenya, avec un total de 156 089 véhicules produits l’année dernière. Nous visons une augmentation de la production totale, en phase avec la demande croissante pour les véhicules électriques chinois. »

Il a également mentionné l’assemblage de modèles haut de gamme comme Tesla. Bien que leur quantité soit moindre, leur demande continue de croître, ciblant principalement la classe moyenne supérieure avec des prix atteignant jusqu’à 66 000 dollars.

Hezbon Mose, président de l’Association de mobilité électrique du Kenya, a indiqué à Xinhua qu’il existe environ 40 entreprises qui vendent des véhicules électriques au Kenya, une réponse à la demande croissante pour des options de transport écologiques. « La majorité de ces véhicules s’approvisionnent en composants en Chine, où les prix sont compétitifs. Actuellement, le pays compte environ 10 000 véhicules électriques, et nous nous attendons à ce que ce nombre dépasse les 20 000 d’ici la fin de 2024 », a-t-il ajouté.

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Source:Chinafrique