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Corridor économique Chine-Pakistan : projet modèle dans la construction de « la Ceinture et la Route »

French.china.org.cn | Mis à jour le 10. 06. 2019 | Mots clés : Chine-Pakistan, Corridor économique

 

La société China Petroleum Engineering Co., Ltd. détaille ses projets de construction le long du Corridor économique Chine-Pakistan à la 19e Conférence et exposition internationale sur le gaz naturel liquéfié (LGN2019) à Shanghai le 2 avril dernier.

 

Une coopération gagnant-gagnant

 

Zhang Baozhong, président de China Overseas Ports Holding Company (COPHC), a qualifié de « passionnant » le projet du port de Gwadar. D’après lui, si le monde entier s’est intéressé à ce chantier, c’est principalement en raison de trois facteurs : sa complexité, le rythme incroyablement soutenu des travaux et le soutien des peuples chinois et pakistanais dont il a bénéficié.

 

Le gouvernement et le peuple pakistanais aspiraient depuis bien longtemps à dynamiser le transport maritime et le commerce en mettant à profit la position géographique et les conditions naturelles favorables du port de Gwadar, afin de promouvoir le développement économique et social dans la ville et même, dans toute la province du Baloutchistan.

 

Les premiers travaux d’aménagement du port de Gwadar ont commencé en 2000 et se sont terminés en 2005. Néanmoins, Gwadar ressemblait toujours à un village de pêcheurs, inapte à accueillir de gros navires. Ce n’est qu’en 2013, en vue de porter la coopération économique sino-pakistanaise dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », que la COPHC a repris la gestion du port de Gwadar, sans apporter la moindre modification au contrat d’exploitation initialement convenu.

 

Zhang Baozhong se rappelle encore qu’à l’époque, le port de Gwadar n’était qu’une étendue de sable. Sans eau ni électricité, la population locale menait une vie très rude. Depuis, plus de 50 millions de dollars ont été investis dans la modernisation du port. Toutes ces transformations ont permis au port de Gwadar de devenir le port le plus performant de la région. Le 7 mars 2018, la ligne « Gwadar Gulf Express » destinée au transport de conteneurs a été officiellement mise en service, concrétisant l’objectif de connecter le port de Gwadar aux autres ports d’envergure du monde.

 

En outre, après deux ans de travaux et un investissement de 150 millions de dollars, la première phase de la zone franche de Gwadar a été achevée le 28 janvier 2018. Au sein de cette zone, les investisseurs bénéficient d’un environnement de travail sûr et agréable, avec un accès à l’électricité, à l’eau courante et aux services de télécommunication 24 h/ 24. Cette zone franche a capté près de 3 milliards de yuans d’investissement pour sa première phase. Une fois tous les projets mis en œuvre, elle devrait, selon les prévisions, enregistrer une valeur de production annuelle supérieure à 1 milliard de yuans, en créant au passage près de 10 000 emplois dans la région.

 

L’entreprise chinoise COPHC a pris soin d’assumer sa responsabilité sociale dans le port de Gwadar, lançant diverses initiatives pour soulager les problèmes quotidiens des habitants. Par exemple, depuis mai 2018, la COPHC distribue chaque jour 300 000 gallons d’eau douce à la population locale, en réponse à la pénurie d’eau potable.

 

Un rêve de développement devenu accessible avec le CPEC

 

Depuis son coup d’envoi, le CPEC a bénéficié d’un soutien fort de tous les milieux au Pakistan. Le premier ministre pakistanais, Imran Khan, a déclaré lors d’une réunion interne en janvier 2019 que les projets accomplis dans le cadre du CPEC sont tous dans l’intérêt du Pakistan et devraient offrir au pays de vastes opportunités de développement socio-économique. Il espère donc que la construction du CPEC va s’accélérer. De son côté, il a donné l’ordre de créer un comité consultatif pour les entreprises du CPEC, qui conseillera le gouvernement sur les mesures à prendre pour encourager l’aménagement des parcs industriels prévus en vertu du CPEC.

 

« La construction du CPEC profitera non seulement aux peuples des deux pays, mais également à l’ensemble de la région », a déclaré Qasim Suri, membre du parti Mouvement pour la justice du Pakistan et vice-président de  

 

l’Assemblée nationale du Pakistan, lors de la première réunion du Mécanisme de consultation conjointe des partis politiques du CPEC. Il est d’avis que le CPEC constitue pour le Pakistan une occasion historique d’inaugurer une nouvelle période de grand développement. « La construction du CPEC favorisera l’emploi, mais donnera aussi au peuple l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences en matière de production et de gestion de la main-d’œuvre. »


Lors de la réunion conjointe des partis politiques, Mushahid Hussain, homme politique affilié à la Ligue musulmane du Pakistan (Nawaz) et président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, a déclaré que le Pakistan pourrait bénéficier de la construction du CPEC sous trois aspects. « Premièrement, la visite du président Xi Jinping en 2015 a redonné espoir et confiance aux Pakistanais, car avant cet événement, aucun pays dans le monde n’était disposé à investir au Pakistan. Mais cela a changé avec la construction du CPEC. Aujourd’hui, le Pakistan apparaît comme un pays accueillant aussi bien les investissements que les touristes. Deuxièmement, depuis le CPEC, la population est confiante dans l’avenir. On peut dire que ce grand projet a permis de fédérer toutes les régions et tous les partis politiques du Pakistan autour de la quête d’un avenir meilleur. Troisièmement, l’initiative “la Ceinture et la Route” proposée par le président chinois Xi Jinping est le principal programme de diplomatie et de développement déployé au XXIe siècle. Et le projet du CPEC qui s’intègre à cette initiative fera du Pakistan une plaque tournante entre l’Asie du Sud et l’Asie centrale. »

 

Lors de cette réunion de concertation, Sherry Rehman, vice-présidente du Parti parlementaire du peuple pakistanais (PPP-P) et présidente du comité spécial sur le CPEC au Sénat, a mis l’accent sur les trois « C » (Consensus, Clarté, Communication) caractérisant la coopération sino-pakistanaise. « Pour des discussions plus fructueuses entre les deux parties, nous devons nous efforcer de coordonner nos opinions (consensus). Tout le monde au Pakistan s’accorde à dire que le projet du CPEC sera propice au développement du pays sur tous les plans (économique, social, médical, éducatif, etc.) et favorisera l’emploi. Mais nous devons encore nous concerter pour définir, noir sur blanc, les domaines de coopération prioritaires (clarté). » Mme Rehman a suggéré d’axer la coopération bilatérale sur six domaines, à savoir le commerce, le développement industriel, la lutte contre la pauvreté, la modernisation de l’agriculture, l’économie maritime et l’interconnexion régionale. Enfin, elle estime que la communication est un facteur clé pour le bon déroulement des projets. « Le CPEC étant un programme de grande envergure, il est crucial que les diverses provinces concernées du Pakistan maintiennent une communication étroite pour convenir des plans et objectifs spécifiques. »

 

Amanullah Khan Yasinzai, gouverneur de la province du Baloutchistan, a indiqué : « Le CPEC incarne l’amitié extraordinaire qui existe entre la Chine et le Pakistan, et laisse présager aux deux peuples un futur qui sera synonyme de développement. Ce projet contribuera à la croissance économique pakistanaise sur le long terme. » D’après lui, la construction du port de Gwadar offre des opportunités de développement sans précédent, tout en favorisant la paix dans la région. « Sans nul doute, l’initiative “la Ceinture et la Route” invite les pays riverains à former une communauté de destin », a-t-il conclu.

 

Par ZHANG HUI


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Source:La Chine au Présent