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Les entreprises chinoises ont développé et exporté vers l’Europe des équipements fondamentaux de la fusion nucléaire. Selon un spécialiste chinois du secteur, ces exportations mettent en évidence les développements de la Chine dans ce domaine et sa capacité à concurrencer les pays développés.
Quatre condensateurs, conçus conjointement par le groupe China General Nuclear Power (CGN) et la société Suzhou THVOW Technology (THVOW), et produits par THVOW, sont prêts à être expédiés vers la France, a indiqué lundi Qiu Dechun, le responsable en communication de THVOW.
Ces équipements devraient être utilisés sur le réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), un projet de recherche et d’ingénierie explorant les utilisations commerciales de la fusion nucléaire.
« Les entreprises chinoises engagées dans la production d’équipements pour la fusion nucléaire sont compétitives par rapport à celles des pays développées, dont les Etats-Unis », affirme Gui Liming, un expert de l’Université Tsinghua sur les systèmes de sécurité nucléaire.
Selon lui, l’Union européenne fixe généralement des restrictions sur les produits chinois dans ce domaine, mais ces équipements sont parvenus à entrer sur le marché de l’UE, ce qui souligne également les développements de la Chine dans ce secteur.
C’est la première fois que l’Europe importe de Chine des cuves sous pression pour applications nucléaires.
Le cycle de livraison des quatre condensateurs n’était que de quinze mois, soit la moitié moins que d’autres équipements nucléaires similaires.
Si le dispositif principal connaît une défaillance au cours de l’expérience, les condensateurs agissent comme la protection primaire.
Ces équipements devaient répondre simultanément aux normes de sécurité américaines, européennes et françaises, ce qui posa un défi important à leur conception et leur production.
Les condensateurs font partie des produits ayant les normes les plus strictes sur le marché européen. « Nous pouvons désormais dire fièrement, que nous sommes capables d’y arriver », a déclaré Tian Rui, le directeur général de THVOW.
La CGN et THVOW ont commencé à travailler ensemble, lorsqu’elles ont remporté l’appel d’offres pour ITER en 2016. La production du condensateur fut le premier projet remporté par des entreprises chinoises.
La Chine est un pays membre du projet ITER, qui vise à produire - grâce à la fusion nucléaire dans un tokamak expérimental du sud de la France - 500 mégawatts d’électricité avec un apport de seulement 50 mégawatts.
Source:french.china.org.cn |