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TGV : les techniques indigènes boostent le développement du secteur

French.china.org.cn | Mis à jour le 04. 08. 2017 | Mots clés : TGV

Il fut un temps où les Chinois devaient vendre 800 millions de chemises pour se payer un Boeing. Aujourd'hui, la Chine exporte des TGV prisés pour leur technologie de pointe, leur fiabilité et leur rapport qualité/prix. Le développement de l'industrie manufacturière chinoise fait des envieux.

Son retard de départ, le TGV chinois l'a comblé en seulement neuf ans. Quels sont ses secrets ? Comment a-t-il pu ainsi surpasser ses concurrents ?

Deux TGV aux normes chinoises, le Phénix d'or CR400BF et le Dauphin Bleu CR400AF, sont mis en service le 25 février 2017 sur la ligne Beijing-Guangzhou.

Un succès de l'innovation chinoise

Depuis les plaines et les régions marécageuses jusqu'au désert de Gobi, des plateaux glacés aux forêts tropicales, le TGV est omniprésent en Chine. Le train à grande vitesse, concept autrefois inconnu, est désormais un moyen de transport courant pour les Chinois.

C'est en 2007 que furent mis en service les premiers trains capables de rouler à 300 km/h fabriqués en Chine. En 2010, le TGV Beijing-Shanghai établit un record mondial : une vitesse de 486,1 km/h. En 2016, des TGV surnommés « Phénix d'or » et « Dauphin bleu » se sont croisés à une vitesse de croisière de 420 km/h. Ceux-ci ont officiellement rebaptisés en juin « Fuxing » ( Renaissance ) et font la navette entre Beijing et Shanghai. Le TGV chinois n'a cessé de progresser depuis.

« Il faut souligner que c'est l'innovation autonome chinoise qui explique les progrès techniques incessants de notre TGV », affirme Shang Jing, directeur général adjoint et ingénieur en chef de Zhuzhou CRRC Times Electric Co., Ltd. Aujourd'hui, les techniques du TGV chinois se trouvent au premier rang mondial et nous disposons de quelques technologies inégalées.

Les rames automotrices aux normes chinoises sont des trains à motricité répartie. Le TGV chinois de la dernière génération est intégralement conforme aux normes chinoises, c'est à dire que ce sont des entreprises indigènes qui maîtrisent l'ensemble de ses techniques clés qui ont toutes été développées nationalement. Cela montre que les entreprises chinoises ont aujourd'hui la capacité de concevoir et de fabriquer des trains qui pourront satisfaire les besoins de différents pays. Selon Shang Jing, « Ce train aux normes chinoises est composé de rames automotrices intégralement développées ici. Par exemple, le système de transmission électrique de traction du TGV, un système clé, est fourni par Zhuzhou CRRC Times Electric Co., Ltd et à 100 % de fabrication locale, qu'il s'agisse de conception ou de développement (y compris les logiciels). » Le système de transmission électrique de traction, le cœur et la source de la force motrice du TGV, est l'une des composantes clés du TGV.

La société où travaille Shang Jing fournit également le convertisseur de traction, autre pièce maîtresse du TGV. « Pour réduire le bruit, un groupe de travail a été formé avec la mission de résoudre les problèmes techniques. C'était une course contre la montre, puisque dans la journée, le train devait fonctionner. Nous avons réalisé nos tests sur une version du programme avant de procéder à l'analyse des données. Le soir, le train-test rentrait et nous pouvions faire d'autres tests à bord. Nous avons modifié et optimisé plus de 100 fois nos logiciels », raconte Shang Jing, se remémorant les joies et l'amertume du travail de recherche-développement.

Grâce à ces efforts, le bruit du convertisseur est maintenu entre 76 et 78 décibels, contre plus de 80 décibels chez les entreprises concurrentes étrangères. « Un écart qui semble négligeable et pourtant qui est source de confort pour les passagers qui ne sont plus soumis à ce sifflement aigu », explique Shang Jing. Ce n'est qu'un petit exemple de l'innovation menée par son groupe.

Grâce à l'innovation, le TGV est doté d'un système de contrôle de réseaux (Networked control system) et d'une technique à puce IGBT. Le système de contrôle de réseaux peut se comparer au « cerveau » du TGV, puisqu'il ordonne et gère l'ensemble du convoi, tandis que la puce IGBT en serait le cœur. Deux techniques clés que le TGV doit à des entreprises chinoises. Mais l'expertise de la Chine ne s'arrête pas là puisqu'elle s'étend également aux techniques de construction des voies, des ouvrages d'art, la fabrication des rames à grande vitesse, les contrôles en cabine, l'alimentation électrique, la motricité, sans compter la gestion et le contrôle des risques.

Fin 2016, en Chine, la longueur totale des lignes ferroviaires atteignait 120 000 km, dont 20 000 km de voies à grande vitesse. Les trains à rames ont parcouru un total de 3,8 milliards de km, transportant un total de 5 milliards de passagers. Chaque jour, sur les LGV du pays, ce sont 4 200 trains qui circulent et transportent 4,5 millions de passagers.

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Source: french.china.org.cn

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