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La restauration à l'ère d'Internet

French.china.org.cn | Mis à jour le 19. 10. 2016 | Mots clés : Internet

Huang Xiaobin veut produire des petites langoustes de taille normalisée.

Un ingénieur diplômé aux États-Unis retourne en Chine et ouvre un restaurant de plats sains aux aliments traçables. Le chef d'un cinq étoiles ouvre son propre restaurant d'écrevisses de Louisiane… Aujourd'hui, les projets de ce genre se multiplient sur les sites de financement participatif et sont soutenus par des individus intéressés.

Le financement participatif est une forme de consommation collaborative. Au début, ce modèle se concentrait dans le domaine de la création : si quelqu'un décidait de créer un objet qui n'existait pas encore sur le marché, il pouvait trouver des capitaux de démarrage et des premiers acheteurs grâce au financement participatif. Par la suite, ce modèle s'est généralisé dans le milieu du financement des start-ups et a suscité une vague d'engouement en Chine : des films, des cafés, des hôtels aux concepts originaux ont ainsi été créés.

La restauration transformée par Internet

Dans un restaurant de 90 m2 situé sur la rue Shaanxi Nan de Shanghai, plusieurs jeunes vêtus de tee-shirts noirs se pressent pour servir les clients. Parmi eux se trouve un jeune homme à lunettes nommé Ye Haibo. Il est diplômé d'un master d'ingénierie du transport de l'Université de Californie du Sud. Il est retourné à Shanghai et y a ouvert ce restaurant, Raw Plus.

Ye Haibo est le patron et l'un des serveurs de ce lieu exigu. Il s'occupe de tout : du développement des plats au choix de la chaîne d'approvisionnement, du service aux clients à la vérification des comptes. Le nom « Raw Plus » indique que la cuisine n'utilise que des aliments crus. Le restaurant préconise une cuisine simple et bénéfique pour la santé. Ce concept, déjà populaire aux États-Unis, vient de décoller en Chine.

Une jeune femme d'une vingtaine d'années, Mlle Che, mange dans le restaurant avec ses parents. « Ce type de restaurant est pour les jeunes, pas pour nous », dit son père. Mlle Che fait des études de diététique aux États-Unis et est rentrée à Shanghai pour les vacances d'été. Ses amis lui ont suggéré d'essayer ce restaurant original avec ses parents. Mais son père voit dans les céréales servies par le restaurant la nourriture des pauvres d'autrefois. « Pourquoi mange-t-on cela aujourd'hui à de tels prix ? » s'interroge-t-il.

En effet, pour l'instant la plupart des clients sont des jeunes soucieux de manger sain et qui ne s'inquiètent pas des prix élevés.

Selon Ye Haibo, les Chinois accordent de plus en plus d'attention à la sûreté alimentaire et la traçabilité des aliments est devenue une priorité. Depuis l'ouverture du restaurant, le nombre quotidien de clients est passé en un an d'une soixantaine à environ 200 couverts. Plus de 80 % des clients souhaitent faire un repas léger. « Nous avons libéré nos clients des saveurs trop fortes, épicées et grasses », se félicite le patron.

Huang Xiaobin était chef dans un célèbre hôtel de Shanghai avant de se lancer dans un projet d'écrevisses de Louisiane. Un jour de 2003, un ami l'a invité à manger dans un restaurant d'écrevisses. Il a été surpris par le volume de ventes de ce petit restaurant de 40 m2 : plus de 500 kg par jour. « Il faut savoir qu'à cette époque nous venions de subir le SRAS et que la plupart des restaurants étaient vides », explique-t-il.

Il a donc quitté son ancien poste de chef et a ouvert un restaurant d'écrevisses de Louisiane avec deux amis. Les deux amis ont fourni un financement et Huang Xiaobin s'est chargé de l'approvisionnement, de la cuisine, des paiements et de la comptabilité. Il a gagné de l'argent, mais il était épuisé. Il a fini par vendre son restaurant.

Après son premier essai, il a travaillé pendant une dizaine d'années pour de grandes chaînes de restauration japonaises et américaines. Son ancienne passion s'est rallumée récemment quand un nouvel essor de restaurants d'écrevisses de Louisiane s'est produit en Chine.

Il a commencé à préparer son projet en 2014. Au mois de juin 2015, son projet était officiellement prêt. Au début, il n'avait pas de restaurant physique. Il vendait ses plats sur Internet ou sur WeChat. Parmi ses clients, il y avait aussi des gérants de restaurants, dont plusieurs qui ont voulu participer à son projet. Il a donc décidé d'ouvrir un véritable restaurant et a tenté le financement participatif. « Puisque beaucoup de personnes voulaient participer, le financement participatif donnait l'occasion à tous de le faire », explique-t-il.

Comme prévu, une fois mis en ligne sur une plateforme de financement participatif, son projet a reçu 1,3 million de yuans. En juillet 2016, son restaurant a ouvert ses portes à Shanghai. Il prépare aujourd'hui l'ouverture de son deuxième restaurant à Hangzhou. Il est ambitieux pour l'avenir de sa marque : « Cette année nous allons ouvrir d'autres restaurants à Beijing et à Suzhou, puis dans le sud de la Chine à Guangzhou ou à Shenzhen, dans l'ouest à Chengdu ou à Chongqing, et au nord à Shenyang ou à Dalian. »

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Source: french.china.org.cn

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