[A A] |
Les plus grandes économies du monde tenteront de soutenir la croissance mondiale et de mieux partager les bénéfices des échanges commerciaux, ont annoncé hier les responsables politiques après une réunion organisée à Chengdu, dans le sud-ouest de la Chine, où ont été évoqués l'impact de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et les craintes d'une montée du protectionnisme.
Le vote de la Grande-Bretagne en faveur d'une sortie de l'UE accroît les risques auxquels l'économie mondiale est confrontée, ont estimé les responsables des finances des vingt Etats membres du G20.
Le résultat du référendum de juin « ajoute à l'incertitude de l'économie mondiale », ont-ils noté dans un communiqué publié à l'issue des deux jours de réunion de la réunion des directeurs de banques centrales et ministres des Finances du G20.
Toutefois, ils ont souligné que les pays du G20 sont « bien placés pour aborder de manière proactive les conséquences économiques et financières potentielles » du référendum, ajoutant que « dans le futur, nous espérons voir le Royaume-Uni rester un partenaire proche de l'UE ».
Le nouveau ministre britannique des Finances Philip Hammond a déclaré que l'incertitude entourant le Brexit commencerait à se dissiper lorsque la Grande-Bretagne aura clarifié sa vision de ses relations futures avec l'Europe avant la fin de l'année.
Toutefois, il pourrait y avoir une volatilité accrue sur les marchés financiers pendant les négociations qui dureront plusieurs années, a estimé M. Hammond.
Le communiqué affirme que le Brexit a accru l'incertitude de l'économie mondiale, qui connaît déjà une croissance « plus faible que ce que nous souhaitons ». Les membres du G20, cependant, sont « bien placés pour aborder de manière proactive les conséquences économiques et financières potentielles », ajoute le communiqué.
« A la lumière des récents développements, nous réitérons notre détermination à utiliser tous les outils politiques – monétaires, budgétaires et structurels – individuellement et collectivement pour atteindre notre objectif d'une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive », indique le communiqué.
Le G20 renforcera la coordination sur un marché des changes stable, y compris en s'abstenant de mener des dévaluations compétitives, assure le document.
Le secrétaire au Trésor américain Jacob Lew a souligné devant ses homologues européens et britannique « l'importance que les négociations se déroulent de manière lisse, pragmatique et transparente ».
« Une relation caractérisée par une forte intégration entre le Royaume-Uni et l'UE est dans l'intérêt de l'Europe, des Etats-Unis et de l'économie mondiale », a-t-il déclaré aux journalistes après la réunion.
Vendredi, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a appelé à une action rapide pour mettre fin à l'incertitude apportée par le Brexit. Elle a déclaré que cette crise avait incité le FMI à réduire ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 de 0,1 point de pourcentage.
Le ministre chinois des Finances Lou Jiwei a déclaré que chaque membre exerçait « une pression sur lui-même pour structurer la réforme en raison de ses responsabilités à l'égard d'une croissance économique durable ».
La déclaration du G20 publiée hier mentionnait également l'importance de réduire la capacité de production excédentaire en acier et dans d'autres industries qui a conduit à une surcapacité. Cela est depuis plusieurs années une source de tensions entre la Chine et ses partenaires commerciaux, qui l'accusent d'exporter l'acier à des prix artificiellement bas.
Le communiqué évoquait « les conflits géopolitiques, le terrorisme et les réfugiés » comme d'autres sources d'incertitude économique.
Source: french.china.org.cn |
|
||