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Une communication et une coordination renforcée
Aujourd'hui, les pays ont besoin de restructurer et rééquilibrer leur économie. La mondialisation lient les pays ensemble pour le meilleur et pour le pire, formant une communauté d'intérêts. C'est pour cela que la restructuration et le rééquilibrage de l'économie ne peut être une affaire indépendante.
Sur le plan de la coordination des politiques macro-économiques des principales économies, le rôle de leadership du G20 est essentiel. Il est nécessaire d'établir un mécanisme tangible au niveau des ministres pour coordonner et interconnecter les politiques macroéconomiques, et mieux coordonner les politiques financières, fiscales, monétaires et commerciales. Il devrait être possible de créer un mécanisme de consultations des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 pour mettre en œuvre les décisions prises par les dirigeants au G20.
Les membres du G20 doivent accroître la transparence de leurs politiques macroéconomiques et financières, tenir pleinement compte des influences systémiques de celles-ci sur les autres économies pour éviter les effets de débordement négatifs. Par exemple, dans le cas d'un recalcul du taux de d'intérêt de la Réserve fédérale américaine, ou du taux de change du dollar, celle-ci pourrait en informer les membres du G20 et le World Financial Center par le biais du Conseil de stabilité financière créé par le G20, et d'autres mécanismes.
La capacité des pays en développement à faire face aux risques financiers et économiques, y compris la fluctuation des prix des activités en grande partie et l'épuisement subit des liquidités conséquent au dollar fort, doit être accrue pour éviter que l'économie de ces pays ne subisse de choc et de dommages sérieux. Aujourd'hui, le volume économique global des pays en développement représente déjà la moitié du PIB mondial. Or, leur droit à la décision et à la parole dans les systèmes financiers et économiques reste toujours restreint.
Les risques induits par les fluctuations du marché financier international et les variations des prix des articles en grande quantité étant énormes, les petits et moyens pays ont difficilement les moyens de réagir individuellement. Il appartient au G20 d'étudier en priorité la façon de renforcer la capacité des pays en développement à prévenir les risques et à y faire face. De 2009 à ce jour, par la mise en œuvre à plusieurs reprises des mesures d'assouplissement quantitatif, les États-Unis ont imprimé 6 000 milliards de dollars de liquidités, la Banque centrale européenne et celle du Japon continuent leur politique de planche à billets.
Récemment, sur fond de stabilisation de l'économie américaine, la Réserve fédérale américaine a relevé les taux d'intérêt, et le dollar a immédiatement grimpé. Ce qui pourrait lui redonner son statut de monnaie forte.
Il est nécessaire de construire par tous les moyens un « mur coupe-feu » contre les risques financier et économique au profit des pays en développement. La Chine, en tant que président du G20, devra commencer par élaborer l'ordre du jour du sommet pour mettre ces discussions sur l'agenda.
Source: La Chine au Présent |
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