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La Chine restera le moteur de la croissance mondiale

French.china.org.cn | Mis à jour le 07. 03. 2016 | Mots clés : croissance mondiale,l'économie chinoise

Conditions favorables

En plus des opportunités d'investissement, il faut des conditions favorables. Et celles de la Chine présentent de nombreux avantages.

Tout d'abord, la dette cumulée du gouvernement central et des gouvernements régionaux ne représente que moins de 60 % du PIB chinois, contre plus de 100 % dans la plupart des pays développés et dans la majorité des pays en développement. Par le soutien de sa politique budgétaire, la Chine possède des capacités beaucoup plus fortes que d'autres pays en termes d'investissement en infrastructures. À l'heure actuelle, le principal problème de la Chine est que les gouvernements régionaux financent des investissements de long terme en infrastructures par l'emprunt à court terme auprès de « banques fantômes » (shadow banking), ce qui provoque un décalage des échéances. Depuis l'année dernière, le ministère des Finances a permis aux gouvernements régionaux l'émission d'obligations de construction urbaine, afin de ramener vers les banques classiques l'activité des banques fantômes. Une mesure qui devra se renforcer pour soutenir l'investissement en infrastructures.

Deuxièmement, l'épargne privée approche les 50 % du PIB, c'est l'un des taux les plus élevés au monde. Il est donc possible de stimuler l'investissement privé par des politiques budgétaires actives du gouvernement, par exemple, en ouvrant l'investissement privé aux infrastructures par des partenariats public-privé (PPP).

Troisièmement, l'investissement peut se tourner vers les nouvelles technologies, les équipements et les matières premières étrangers grâce aux réserves de change de la Chine, les premières au monde, qui se montent à 3 300 milliards de dollars.

Ces trois points constituent les plus importantes différences entre la Chine et d'autres pays en développement, lesquels ont à faire face à de nombreuses restrictions sur l'investissement devant le choc extérieur et le ralentissement cyclique de l'économie : situation financière dégradée de l'État, faible taux d'épargne privée ou insuffisance de la réserve des devises étrangères.

Cela sans compter que les taux d'intérêt et les taux de réserves restent élevés en Chine, offrant au gouvernement la possibilité d'encourager l'investissement par l'accroissement de la masse monétaire en abaissant le taux d'intérêt et le taux de réserves. Dans les économies développées, que ce soit l'Europe, les États-Unis ou le Japon, les taux d'intérêt presque nuls constituent un piège à liquidités qui handicape l'investissement.

Li Keqiang a souligné dans le rapport d'activité du gouvernement 2015 que la Chine disposait, en tant que pays en développement, d'une énorme marge de manœuvre et d'un grand nombre de mesures applicables. Des conditions favorables qui ne changeront pas pendant la période du XIIIe Plan quinquennal. Malgré un environnement extérieur peu favorable et la stagnation des exports, la Chine est bien partie pour réaliser son objectif de croissance à plus de 6,5 % pendant les cinq ans à venir en s'appuyant sur l'investissement et la consommation intérieure, et ainsi de parachever la construction de la société moyenne aisance. La Chine restera donc le moteur de la croissance mondiale, puisque sa contribution à la croissance mondiale restera supérieure à 30 %.

*LIN YIFU est directeur du Centre de recherche de l'économie de la nouvelle structure dépendant de l'Université de Beijing, président honoraire de l'Institut de recherche du développement national dépendant de l'Université de Beijing, ancien économiste en chef et vice-gouverneur de la Banque mondiale.

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Source: La Chine au Présent

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