La Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) va célébrer son ouverture officielle du 16 au 18 janvier à Beijing avec la participation du président Xi Jinping et du premier ministre Li Keqiang.

« L'initiative de la création de l'AIIB a été lancée en plein milieu de la récession mondiale, pour répondre aux besoins énormes des pays asiatiques en matière de développement des infrastructures. Elle a été bien accueillie par la communauté internationale, et surtout par de nombreux pays développés », s'est félicité Lou Jiwei, ministre des Finances, qui pense que la création de la banque sera une bonne chose pour toutes les parties concernées.

Pour Jin Liqun, le président entrant de l'AIIB, les préparatifs s'annoncent normaux jusqu'à présent grâce à la sincérité, l'esprit démocratique et le professionnalisme dont ont fait preuve les fondateurs de la banque. La Chine ne s'est jamais prise pour le grand chef, et tous les dossiers juridiques, dont la convention, ont été définis sur la base de discussions ouvertes, transparentes, inclusives et démocratiques, avec la confiance et le soutien réciproque des pays fondateurs.

« L'AIIB va se concentrer sur le développement des infrastructures en Asie, tandis que la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement travaillent surtout dans la lutte contre la pauvreté. La relation entre l'AIIB et ces dernières sera complémentaire, et non concurrentielle », a expliqué Shi Yaobin, vice-ministre des Finances.

D'après M. Shi, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement ne peuvent pas satisfaire toutes les demandes de financement dans le domaine des infrastructures, alors que l'AIIB va investir de son côté dans les projets de choix visant à améliorer les conditions de communication dans les pays asiatiques.

Selon Jin Liqun, le secrétariat de l'AIIB, qui est chargé des préparatifs pour la création de la banque, a toujours fonctionné avec les soutiens de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, de la Banque européenne d'investissement, et des autres établissements financiers internationaux.

Compte tenu des nombreux besoins urgents, la Chine, qui a toutes les raisons d'obtenir des aides financières de l'AIIB, ne bénéficiera pas des premières lignes de crédit de la banque. En effet, le financement des projets en Chine ne figure pas parmi les priorités immédiates après l'entrée en fonctionnement de la banque. Quel pays sera bénéficiaire de la première ligne de crédit AIIB ? On ne le saura que quand la réponse sera donnée.

Selon des sources proches de la banque, outre les apports, l'AIIB envisage aussi de se procurer des fonds sur les marchés financiers.