Veolia : 30 ans de traitement des eaux en Chine

Par : Lisa |  Mots clés : Veolia, traitement des eaux ,Tianjin
French.china.org.cn | Mis à jour le 30-01-2015

Veolia : 30 ans de traitement des eaux en Chine

Système de dessalement d'eau Demin de l'usine Tianjin SODA.

 

À la découverte des activités et des plans futurs de Veolia en Chine, implantée à Tianjin depuis déjà plus de trente ans et qui se développe grâce à un modèle de gestion en partenariat public-privé.

LI YUAN, membre de la rédaction

«Veolia est riche d'une histoire de 163 ans qui a toujours eu affaire à l'eau. L'entreprise a relevé le défi de la pollution de l'eau en remontant à sa source : ce sont bien sûr les eaux usées domestiques et industrielles qui sont la cause principale de la pollution de l'eau. Le savoir-faire principal de Veolia concerne précisément leur traitement, leur purification et leur recyclage », explique un responsable de la filiale chinoise du groupe français Veolia.

Le siège du Groupe Veolia se trouve à Paris. Au cours des années 1980, la société est entrée sur le marché chinois par le biais de sa succursale. Elle a déjà mis en place plus de 70 projets environnementaux dans quelques 40 villes chinoises, telles que Tianjin, Shanghai, Beijing, Chengdu, etc. Les activités de Veolia couvrent trois spécialités : le traitement des eaux, la gestion des déchets et les services énergétiques.

Le modèle de gestion par un partenaire externe

Lorsqu'on pénètre dans la Société à responsabilité limitée de TEDA-Veolia de Tianjin, on trouve d'abord une cour aussi verte que les parcs et jardins de la ville, et pourtant il s'agit d'une station d'épuration. C'est une entité à capitaux mixtes qui a pour actionnaires la nouvelle zone Binhai de Tianjin et le Groupe Veolia. Si l'on croit ses rapports d'activité, l'usine de traitement des eaux usées de TEDA-Veolia, prévue pour une capacité de 100 000 tonnes d'eaux usées par jour, en traite actuellement 90 000 tonnes/jour, dont 60 % d'eaux usées résidentielles et 40 % d'eaux usées industrielles.

« Tianjin est la ville chinoise où Veolia a investi le plus tôt, où le volume d'investissement est le plus important, et où ses projets en cours sont les plus nombreux », affirme ce responsable. C'est en 1997 que Veolia a obtenu son premier contrat de traitement des eaux en Chine : celui-ci comprenait la reconstruction de l'usine de service des eaux Lingzhuang de Tianjin et puis sa gestion pour 20 ans. C'est cette année-là qu'il est devenu l'un des premiers employés de Veolia en Chine. Désormais ses collègues en Chine sont plus de 10 000, contre seulement trois au début.

Les premiers pas de Veolia sur le marché des services à l'environnement en Chine remontent à 1992. À cette époque l'entreprise apportait son savoir-faire en matière de gestion des déchets, en lançant la première opération fiable de gestion des déchets en Chine. Aujourd'hui, Veolia gère 24 projets de gestion des déchets dans les villes et les régions administratives spéciales de Chine, dont des sites d'enfouissement sanitaire des déchets, une centrale électrique fonctionnant au gaz d'enfouissement, un centre de traitement des déchets dangereux, une usine électrique d'incinération des déchets, etc. En 2004, Veolia est aussi entrée sur le marché chinois de l'énergie, en fournissant principalement du chauffage urbain, un réseau de canalisations de refroidissement, ainsi que l'exploitation et la gestion d'installations de cogénération industrielle et un service énergétique pour les bâtiments.

Faisant la synthèse entre les besoins du marché chinois et son propre mode de fonctionnement, Veolia a choisi un modèle adapté à son développement dans la Chine actuelle : le modèle de traitement de la pollution de l'environnement par des opérateurs privés.

Depuis longtemps déjà, le contrôle de la pollution industrielle a adopté le principe du « pollueur-payeur ». Ce modèle a eu un certain effet positif, mais suite au développement économique du marché, il s'est heurté à des défis de plus en plus nombreux.

Ces dernières années, le gouvernement chinois recherche une coopération avec des opérateurs extérieurs qui apportent un savoir-faire professionnel et prennent en charge le traitement de la pollution, ce qui permet au gouvernement d'éviter les risques d'opérer directement et d'améliorer l'efficacité du contrôle de pollution. Veolia, qui a une longue expérience du modèle PPP (Partenariat public-privé), s'est posé en exemple et en pionnier dans le pays.

Un responsable français de Veolia-Chine explique : « Depuis son entrée sur le marché chinois, Veolia a promu et s'est efforcé d'adopter, chaque fois que c'était possible, ce modèle de gestion par un partenaire externe, et de nombreux projets en Chine ont eux aussi adopté le modèle PPP. Cela prouve qu'on peut importer des hautes technologies, une expérience de gestion et des investissements sur le marché chinois en vue d'améliorer le niveau de gestion de l'industrie et de promouvoir la protection de l'environnement. »

Un partenaire de confiance

M. Wei Dong, directeur général de la Société à responsabilité limitée TEDA-Veolia de Tianjin, a souligné que les indicateurs de pureté de l'eau après le traitement par l'entreprise sont au même niveau que les normes d'émission européennes, et cela grâce au système de supervision de la qualité de l'eau qui y a été introduit.

En 2007, c'est suite à une restructuration en capitaux mixtes de l'usine d'eaux usées de la zone Binhai de Tianjin que TEDA-Veolia est née. La priorité de Veolia à l'époque était d'éliminer progressivement les méthodes de désinfection au chlore qui présentent des risques pour la sécurité, et de passer à la désinfection aux rayons ultraviolets, plus sûre et plus efficace. Ensuite, dans le cadre d'une rénovation complète, on a procédé aussi à la transformation de la salle centrale de contrôle, du système de contrôle automatique, du réservoir de réaction, du réseau de canalisations souterraines et d'autres équipements et installations. En outre, on a introduit un système de surveillance des indicateurs et mis en place la gestion et la surveillance en ligne et en temps réel par le Centre de surveillance de l'environnement de Tianjin. En 2014, l'entreprise a publié sur le Système de publication des données d'auto-surveillance des entreprises principales de Tianjin ses indicateurs d'émissions et ainsi accepté une surveillance publique de ses résultats. Grâce à ses performances exceptionnelles en matière de traitement des eaux usées, l'entreprise TEDA-Veolia s'est vue décerner le titre de l'« Entreprise exemplaire de Tianjin en matière de réduction des émissions polluantes pour 2013 ».

De fait, non seulement pour les projets d'intérêt public, mais aussi pour les projets industriels, l'important est toujours de choisir le bon partenaire qui opérera en tant que tierce partie. C'est à Tianjin que l'on compte le plus d'entreprises qui comme TEDA ont choisi Veolia, leader international du secteur.

Dans la même année 2007, c'est l'usine chimique Yongli du Groupe chimique Bohai, une autre entreprise industrielle de Tianjin, qui a également choisi Veolia pour moderniser ses installations de traitement des eaux usées. Aujourd'hui, les deux parties en sont à leur septième année de coopération. Veolia a fixé le programme de gestion du cycle de l'eau de l'entreprise, et on est surpris d'apprendre que ce programme permet d'économiser 24 % de l'eau courante et 34 % de l'eau de mer dans la phase de prétraitement par rapport à l'ancien programme, réduisant ainsi le volume total des eaux usées à 31 % du volume initial. En outre, Veolia a introduit son système de gestion informatisée GAMA, afin d'accélérer encore le processus de modernisation de la gestion de l'entreprise.

« Veolia s'est positionné sur un rôle d'opérateur dans plusieurs coopérations avec des entreprises à Tianjin, on a privilégié l'approche de partenariat au lieu d'investir seulement de l'argent. Ces dernières années, cela nous a permis d'établir des relations de confiance et de coopération, un système gagnant-gagnant », explique un responsable français de Veolia à Tianjin.

La contribution du « partenaire externe »

Mais la contribution de Veolia en tant que partenaire de confiance en Chine est encore plus étendu que cela.

En termes de contribution à l'industrie, Veolia a joué un rôle actif dans la protection de l'environnement en Chine. De nombreux projets de gestion des déchets, de traitement des eaux et de gestion de l'énergie ont été lancés, ce qui a contribué à faire avancer la cause de la protection de l'environnement en Chine et aidé à former de nouvelles normes industrielles. Aujourd'hui, certains clients européens souhaitent que soient réalisés chez eux des modèles de projets Veolia qu'ils ont visités en Chine.

Quant au partage des savoirs-faire, Veolia a mis en place trois centres de formation à la gestion, la technologie et la culture d'entreprise. En coopération étroite avec les ministères chinois concernés, Veolia a introduit également des pratiques parmi les plus avancées d'Europe en matière d'urbanisme, de protection de l'environnement, de développement durable des entreprises industrielles. L'entreprise coopère également avec l'Université Tsinghua, l'Université Tongji et d'autres instituts de recherche pour faire de la Chine un nouveau centre important de recherches et d'innovation.

Veolia fournit des conseils aux gouvernements locaux dans leur effort pour développer l'économie durable.

Dans le même temps, Veolia participe constamment à la coopération économique et aux échanges culturels entre la Chine et la France. En 2002, Veolia a été nommée Entreprise d'honneur de l'Année de la France en Chine par le gouvernement français. L'entreprise a également contribué à promouvoir la participation d'entreprises et de personnalités françaises aux activités liées aux Années Chine-France.

En tant qu'entreprise citoyenne, Veolia a aidé le gouvernement chinois à faire face à des incidents d'approvisonnement en eau. Elle a participé aux secours lors de grands sinistres comme la catastrophe de Zhouqu (province du Gansu) en 2010 et le séisme de Wenchuan (province du Sichuan). Elle a aidé des écoles dans les régions pauvres à établir leurs installations de purification d'eau et promu l'éducation des enfants à la protection de l'environnement.

M. Antoine Frerot, président du conseil d'administration et CEO du Groupe Veolia, a déclaré : « La Chine est un pays ouvert aux technologies étrangères, c'est pour cela que le marché chinois est le plus accueillant pour le Groupe. Veolia croit très fort au développement futur de la Chine. Le groupe français, des entreprises et le gouvernement chinois envisagent d'établir une coopération à long terme. Notre projet d'investissement le plus long est planifié sur 50 ans, et même le plus court s'échelonne sur 15 ans. »

D'après la stratégie du Groupe, Veolia va voir la part chinoise dans son chiffre d'affaires mondial passer à 8 %, contre 4 % aujourd'hui, et s'attachera au développement coordonné de ses trois activités principales : la gestion des déchets, le traitement de l'eau et la gestion énergétique.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: La Chine au Présent
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page