Le chiffre d'affaires d'Alibaba a bondi de 46 % au trimestre allant d'avril à juin en raison de solides gains dans ses activités mobiles, avec un bénéfice net attribuable aux actionnaires qui ont presque triplé à 1,99 milliard $, ou 84 cents par action.

Ma, qui a fondé l'entreprise dans un appartement d'une chambre à coucher, aura une fortune sur papier d'environ 14 milliards $, ce qui le catapulte dans les rangs des milliardaires de la technologie comme Bill Gates et Jeff Bezos. On s'attend également à ce que la transaction rende millionnaires une bonne partie des directeurs, des ingénieurs de logiciels et d'autres membres du personnel de la compagnie.

En outre, elle permet aux investisseurs de base d'Alibaba comme Softbank du Japon et Yahoo de tirer profit de leur clairvoyance à avoir été, dès le départ, avec le géant du commerce électronique. Dans l'offre, Yahoo vend des actions pour une valeur de 8 milliards $, ce qui lui laisse une participation de 16,3 %. Softbank ne vend pas pour l'instant et se retrouvera avec une participation de 32 %, ce qui en fait le principal actionnaire individuel.

La réussite de l'introduction en Bourse ouvre la voie à ce que les actions d'Alibaba puissent faire leur entrée au New York Stock Exchange, vendredi, et de nombreux investisseurs et analystes parient qu'il y a encore de la place pour un bond considérable des actions au cours de la première journée.

Selon un investisseur, les preneurs de l'introduction en Bourse, lesquels comprennent Credit Suisse Group AG, Citigroup Inc et Goldman Sachs Group Inc, espéraient un « bond » de 10 à 15 % pour la première journée. C'est à peu près la norme pour le début d'un premier appel public à l'épargne pour lequel les preneurs cherchent généralement une augmentation assez importante pour signaler une demande robuste, mais pas trop pour que cela ressemble à une société et ses investisseurs qui auraient « laissé de l'argent sur la table. »

Les autres actions importantes de l'Internet chinois se sont bien comportées sur les marchés américains, y compris Baidu Inc, dont les actions ont grimpé en flèche de 354 % le premier jour de négociations en 2005.

Le preneur ferme dans la transaction d'Alibaba inclut également Morgan Stanley gan Chase & Co, avec Rothschild, qui ne possède pas d'opérations de souscription, conseillant Alibaba dans l'affaire.

Pourtant, des préoccupations voulant qu'une structure de gouvernance d'entreprise opaque et des investissements de Ma à l'extérieur contrecarrent les droits des investisseurs minoritaires pourraient limiter la hausse autour de l'affaire.

« Il y a rarement eu dans l'histoire une introduction en bourse de cette taille pour une entreprise que nous connaissons moins bien, a déclaré le sénateur Bob Casey, un Démocrate de Pennsylvanie, dans un communiqué publié mercredi. Je continue d'être préoccupé par le niveau de transparence de la part des entreprises chinoises qui sont inscrites dans nos marchés. »

Alibaba vend 320 millions de parts, soit environ 13 % du capital de la société. Près des deux tiers de ces actions sont vendus par des actionnaires existants, y compris Ma, qui va récolter 867 millions $.