La Chine souhaite des négociations pour régler son différend sur le vin avec l'UE

Par : Yann |  Mots clés : Chine, vin, UE, antidumping
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-12-2013

Le ministère du Commerce a annoncé mercredi que la Chine est ouverte à des pourparlers avec l'Union européenne sur l'enquête antidumping concernant l'Europe sur le vin, rejetant toute suggestion que l'enquête est liée à un précédent différend sur les panneaux solaires.

La Chine a lancé une enquête en juillet pour déterminer si la vente de vin européen en Chine est pratiquée à des prix injustement bas avec l'aide de subventions. Cela a été vu par beaucoup comme des représailles suite à la décision de l'UE d'imposer des taxes punitives sur les panneaux solaires chinois.

Le porte-parole du ministère Shen Danyang a déclaré lors de sa conférence de presse mensuelle que l'enquête menée par la Chine au sujet du vin européen ne représentait pas de représailles contre toute enquête de l'UE visant les panneaux solaires chinois ou d'autres produits.

« La Chine n'a jamais lié ce dossier à d'autres cas de frictions commerciales visant notre pays, et nous nous opposons à toute tentative d'interpréter l'enquête dont les vins européens font l'objet comme des représailles contre l'enquête visant nos panneaux solaires », a déclaré M. Shen.

Le ministère du Commerce n'a fait que répondre aux demandes des entreprises chinoises pour une enquête sur le vin, et le dossier suit actuellement « le processus normal d'enquête », a-t-il expliqué.

« La Chine est ouverte à des pourparlers et négociations entre les industries des deux parties pour résoudre ce différend et nous sommes prêts à discuter dès que l'UE le souhaitera », a affirmé M. Shen.

« Pour autant que je sache, les industries viticoles de la Chine et de l'UE ont entamé un premier contact et nous espérons que les deux parties pourront atteindre un résultat positif grâce aux négociations. »

Le cas des panneaux solaires est de loin le différend commercial le plus important entre Bruxelles et Beijing, mais un accord a été conclu pour éviter les taxes imposées par l'UE. Les fonctionnaires européens ont déclaré avoir reçu des garanties que l'enquête portant sur le vin serait également abandonnée.

Une certaine confusion est née lorsque la Chine a envoyé un questionnaire de 45 pages en chinois à la France, à l'Espagne et à la Commission européenne, qui gère les échanges des 28 pays de l'UE, ont indiqué des fonctionnaires et des diplomates.

Cependant, l'Italie, l'un des plus grands producteurs de vin en Europe, n'a pas reçu le questionnaire.

Bruxelles et Beijing ont ouvert des négociations en vue d'un pacte d'investissement le mois dernier pour améliorer l'accès à leurs marchés respectifs.

La Chine est le plus grand importateur mondial de Bordeaux, la consommation ayant bondi de 110 % en 2011.

Les exportations de vin européen vers Hong Kong, qui selon les fonctionnaires de l'UE ne sont pas étudiées dans le cadre de l'enquête, ont atteint 257 millions de litres en 2012 pour une valeur de près de 1 milliard de dollars. Plus de la moitié de ces vins viennent de France.

Les entreprises européennes installées en Chine dans le commerce du vin ont tenu leur première réunion en novembre pour affirmer à Beijing que les exportations de l'UE respectent les normes du commerce international et qu'il n'y a pas de dumping. Ces entreprises devraient se réunir à nouveau au mois de février, selon les responsables de l'événement.

Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page