Les producteurs de vin chinois à la conquête des palais occidentaux
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-06-2013
La Chine achète du vin à l'Europe depuis de nombreuses années, mais avec une production domestique qui devrait dépasser celles de l'Australie et du Chili l'année prochaine, Tiana Wu espère que les consommateurs européens sont prêts à se laisser tenter par un verre de son « Yunnan Red ».
« Nous produisons 1 million de caisses par an. Nous sommes en train d'étudier les possibilités d'exportation », a déclaré Wu au salon Vinexpo de Bordeaux, l'un des plus grands salons dédiés aux vins et spiritueux du monde.
Selon le directeur général de Vinexpo Robert Beynat, la production viticole domestique croissante de la Chine a permis au pays de gravir petit à petit les échelons parmi les pays producteurs de vin.
« D'ici l'année prochaine, les Chinois devraient passer n˚6, devant l'Australie, le Chili et bien d'autres pays. Et c'est une bonne nouvelle pour nous », a-t-il affirmé. « Pourquoi ? Parce que plus un pays produit, plus il boit. Et plus il boit, plus il importe. C'est ce qu'il s'est passé avec les Etats-Unis il y a 50 ans. »
Néanmoins, la grande question pour les producteurs chinois, c'est de savoir si leur vin – et d'autres produits alcoolisés qui pourraient être exportés – saura satisfaire les palais occidentaux.
A la suite des nombreuses acquisitions par des Chinois de vignobles bordelais ces dernières années, on trouve maintenant des propriétaires chinois parmi les producteurs de vin français.
Zhang Jinshan, un magnat des affaires chinois produisant depuis 30 ans un alcool à base de baies de goji, a acheté le château du Grand Moueys, propriété viticole datant de l'ancien régime située dans l'Entre-Deux-Mers, et projette notamment d'y installer un terrain de golf et un spa.
Exposant pour la première fois à Vinexpo, Zhang y présente à la fois son Bordeaux et son alcool chinois, dont il espère exporter une partie des 10 millions de bouteilles produites. Aussi dispose-t-il d'un plan d'action bien défini.
Résumant sa stratégie, Zhang a expliqué : « Nous avons acheté le château. Maintenant nous allons créer une société de négoce en vins, et ensuite nous importerons du vin chinois en Europe. »
Mais bien qu'il trouve relativement facile de s'adapter aux méthodes de fabrication du vin, la langue, la culture et les pratiques commerciales européennes représentent un réel défi pour Zhang, qui reste tout de même optimiste.
« Nous nous adapterons, nous les comprendrons, et nous travaillerons tous en harmonie », a-t-il assuré.
Selon les statistiques de Vinexpo, le nombre de consommateurs chinois potentiels se situe entre 200 et 250 millions.
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