Vin : la Chine et l'UE « ouvertes à des discussions » pour régler le conflit

La Chine et l'Union européenne estiment qu'il existe un « créneau pour les discussions » dans le différend qui les oppose, a déclaré hier le commissaire européen au Commerce. Beijing accuse en effet l'Europe de pratiquer le dumping sur les vins exportés en Chine.

Cette annonce fait partie d'un accord annoncé le week-end dernier visant à désamorcer le contentieux sur les panneaux solaires, la plus grande querelle commerciale jamais engagée par les deux blocs économiques.

Après que l'UE avait révélé son intention d'imposer des taxes punitives sur les panneaux solaires importés de Chine, Beijing avait lancé une enquête antidumping sur les vins européens, à l'issue de laquelle le pays devrait infliger des mesures de rétorsion aux exportateurs de France, d'Espagne et d'Italie.

« Il existe un créneau pour les discussions entre l'Union européenne les producteurs [de vin] chinois », a indiqué Karel de Gucht, le commissaire européen au Commerce, lors d'une conférence de presse.

« Le gouvernement chinois s'est engagé à faciliter de telles discussions. »

L'UE et les diplomates chinois espèrent que le différend pesant sur les exportations européennes de polysilicone, une matière première utilisée dans la fabrication des panneaux solaires, pourra être réglé à l'amiable en même temps que celui du vin.

La Chine est le plus grand importateur mondial de vins de Bordeaux.

Le ministère chinois du Commerce n'était pas en mesure de confirmer la suspension de l'enquête sur les vins, selon les dires d'un responsable politique rapportés par le Quotidien du peuple.

Le groupe allemand Wacker Chemie, deuxième plus grand producteur mondial de polysilicone, serait inévitablement affecté par une réforme tarifaire de la part de Beijing.

De Gucht a également déclaré qu'un « règlement à l'amiable » du contentieux sur les importations européennes de panneaux solaires chinois pourrait aider à résoudre d'autres conflits.