La ministre française des Finances Christine Lagarde
Ces derniers jours, la sélection du candidat à la direction du Fonds monétaire international (FMI) est devenue un sujet d'actualité mondial. Ce qui mérite notre attention est que les entités économiques émergentes ont exprimé leur voix sur la candidature, traditionnellement entre les mains de l'Europe. Cela reflète l'évolution de l'équilibre entre les forces classiques et nouvelles de l'économie mondiale ainsi que la requête inévitable qui accompagne la réforme du système international de gouvernance économique.
Suite au départ de Dominique Strauss-Kahn en raison d'un scandale sexuel, la ministre française des Finances Christine Lagarde a déclaré le 25 mai qu'elle postulait au poste. Selon la déclaration du représentant des BRIC, au sein du Conseil exécutif du FMI, la sélection du nouveau directeur général du FMI doit abandonner la tradition d'accorder les fonctions à un Européen. La représentation des pays en développement reflétée au sein de la direction du FMI est essentielle pour améliorer la légitimité et l'efficacité de cette organisation.
L'importance du poste n'est pas à démontrer. Tout comme la Banque mondiale et l'Organisation mondiale du commerce, le FMI, chargé de superviser et coordonner le flux international de capitaux, est l'une des organisations-noyaux de la gouvernance économique internationale depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Après l'éclatement de la crise financière internationale, le FMI s'est vu améliorer son rôle sans précédent dans la coordination économique et est devenue le nœud de concrétisation du consensus du G20.
Vu des entités économiques émergentes et des pays en développement, le FMI revêt une importante signification sur le plan de la promotion d'un système de gouvernance économique plus juste et plus équitable. Dans cette course à la direction du FMI, la voix des entités économiques émergentes représentées par le groupe des BRIC attire les regards de l'opinion publique et reflète, dans un certain sens, l'évolution de l'échiquier économique mondial.
D'abord, le poids des entités économiques émergentes dans l'économie mondiale ne cesse d'augmenter. Tout le monde constate la tendance vers la multipolarisation de l'économie. La Banque mondiale prévoit que le système monétaire international ne sera plus dominé par une monnaie unique dans 15 ans. Zhu Min, conseiller particulier du directeur général du FMI, a indiqué, lors d'un colloque récent, que la structure économique mondiale a connu de profonds changements. Le poids des entités économiques émergentes dans l'économie mondiale ainsi que leur contribution à la croissance ont atteint un niveau sans précédent et continueront à mener le peloton.
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