Divergences entre l'UE et les pays en développement
En même temps, des exigences excessives posées par l'UE envers les pays en développement et son hésitation à leur fournir du soutien financier et technique constituent un autre important facteur entravant le processus de négociation sur le climat.
Selon le principe des "responsabilités communes mais différenciées" établi par le Protocole de Kyoto, les pays développés doivent prendre des engagements sur les objectifs clairs de réduction des EGES, tandis que les pays en développement n'ont pas l'obligation sur la réduction contraignante des émissions.
Avec la première période d'engagement du Protocole de Kyoto qui expire en 2012, la conférence de Copenhague sur le changement climatique doit discuter des arrangements de réduction des EGES pour la deuxième période d'engagement, alors que le principe qui a été établi doit continuer à s'appliquer.
Toutefois, certains pays développés dont des pays de l'UE ont proposé de laisser de côté le Protocole de Kyoto et de signer un nouvel accord en remplacement du Protocole de Kyoto, dans l'intention de forcer les grands pays en développement à accepter également des obligations en matière de réduction des EGES. Cette proposition a été rejetée par la plupart des pays en développement.
Sur le souiten financier et technique qui sera fourni aux pays en développement pour aider ces derniers à réduire les EGES et à s'adapter aux effets catastrophiques du changement climatique, l'UE n'a pas présenté jusqu'ici de propositions satisfaisantes pour les pays en développement.
Quaut au soutien financier, la Commission européenne (CE, exécutif de l'UE), n'a proposé en septembre dernier qu'une aide de 2 à 15 milliards d'euros en moyenne par an parmi les quelque 100 milliards d'euros dont les pays en développement auront besoin annuellement de 2013 à 2020. Un porte-parole de Greenpeace a considéré cette somme proposée comme étant seulement un "pourboire".
De plus, la CE a demandé non seulement aux pays développés de fournir de l'aide aux pays en développement, mais aussi aux pays en développement relativement avancés dans le domaine économique d'apporter leur contribution à cette aide, cherchant ainsi à rejeter une partie de charges sur ces pays. Cela a suscité des mécontentements de ces derniers.
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