LES PAYS EN DEVELOPPEMENT LOUES
Le principal responsable de l'ONU chargé du changement climatique a fait l'éloge des pays en développement pour leurs contributions aux efforts internationaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, estimant que les engagements des nations en développement pourraient encourager de façon considérable celles développées à faire des promesses plus ambitieuses.
"Ce qui se passe sous nos yeux c'est que toutes ces principales nations en développement se présentent avec exactement ces promesses", a estimé lundi Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de la CCNUCC au cours d'une conférence de presse après l'ouverture de la Conférence de l'ONU sur le changement climatique à Copenhague.
M. De Boer a salué les efforts déployé par la Chine, qui a annoncé le mois dernier qu'elle allait réduire l'intensité de ses émissions de dioxyde carbonique de 40 à 50% en 2020 par unité de PIB par rapport au niveau de 2005.
"Si vous regardez l'annonce faite par la Chine seule, elle représente environ 25% des réductions des émissions que nous voulons obtenir pour éviter une hausse de température de plus de deux degrés," a-t-il déclaré.
Les engagements des nations en développement "encouragent énormément les nations industrialisées à accroître le niveau de leur ambition", a-t-il déclaré.
UN ACCORD CONTRAIGNANT OU UN ACCORD POLITIQUE ?
Avant la conférence de Copenhague, les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont convenu que le processus de Copenhague devrait conduire à "un accord contraignant" pour la période qui débute le 1er janvier 2013.
Le ministre suédois de l'Environnement, Andreas Carlgren, dont le pays assume la présidence tournante de l'UE, a affirmé que les objectifs de l'UE ne sont pas changés : conclure un accord ambitieux et complet à Copenhague est essentiel.
L'UE s'est engagée à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 1990.
Toutefois, les Etats-Unis ont regimbé contre un accord contraignant à Copenhague. Un important négociateur américain a confié lundi à la presse que la conférence de Copenhague devrait produire "un accord politique" au lieu d'"un traité légal".
Le président américain, Barack Obama, qui avait prévu de participer à la première étape de la conférence de Copenhague, rejoindra en fait la semaine prochaine plus de 100 autres dirigeants internationaux pour la dernière étape, plus décisive de cette réunion.
Les Etats-Unis ont proposé de réduire de 17% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005.
|