La Chine espère que la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique marquera le point de départ d'un nouveau cycle d'actions mondiales dans la lutte contre le changement climatique, a déclaré lundi un responsable chinois.
Xie Zhenhua, vice-ministre chinois chargé du Développement national et de la Commission des réformes, a émis le souhait que les participants prennent les décisions conformément à la Convention-Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) et au protocole de Kyoto.
"Tout d'abord, les pays en voie de développement insistent sur les négociations à 'double voie' sur la base de la Convention, le protocole et la feuille de route de Bali. Cependant, cela fait l'objet de discussions par certains pays développés qui veulent combiner les deux voies en abolissant le protocole de Kyoto", a déclaré M. Xie.
M. Xie, également le principal représentant de la Chine aux négociations de l'ONU sur le changement climatique, a souligné que "la responsabilité commune mais différenciée" deviendra des mots creux si le protocole de Kyoto est abrogé. "Par conséquent, il y aura un débat très animé à ce sujet", a-t-il ajouté.
Lors de la session d'ouverture lundi matin, plusieurs pays en voie de développement (PVD) ont exprimé leur résolution d'adhérer au mécanisme à double voie.
"Ensuite, cette conférence devrait prendre la décision sur l'objectif à mi-mandat (2012-2020) de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays développés", a poursuivi le vice-ministre chinois.
Selon la Convention et le protocole, les pays développés devraient jouer un rôle important dans la réduction de leurs émissions de manière significative, mais la question est : que signifie exactement l'expression "de manière significative ?", a demandé M. Xie.
Les PVD, dont la Chine, insistent sur le fait que cette conférence doit déterminer l'objectif de la réduction des émissions à effet de serre pour les pays développés conformément aux exigences de la CCNUCC et au protocole de Kyoto, ainsi qu'aux suggestions du Comité intergouvernemental sur le Changement climatique (IPCC).
Bien que les scientifiques de l'IPCC suggèrent que les pays développés réduisent leurs émissions entre 25 et 40% à mi-terme afin de limiter le réchauffement mondial à moins de deux degrés Celsius, la plupart des PVD appellent à fixer l'objectif à 40%.
Selon M. Xie, le troisième obstacle concerne l'assistance aux PVD fournie par les pays industrialisés en termes de finance et de technologie, laquelle fait partie des exigences de la CCNUCC et du protocole de Kyoto.
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