Dans la société ordinaire, les valeurs fondamentales se sont progressivement détériorées durant la transformation économique de ces trois dernières décennies. On le voit à travers des problèmes comme la corruption ou les scandales montrant le mépris porté par certains industriels à la sécurité sanitaire de l'alimentation de la population.
Après le séisme, dix-huit provinces et villes se sont engagées dans une aide ciblée aux régions sinistrées du Sichuan. L'aide ciblée est une innovation qui rapproche les parties côtières prospères et l'ouest moins développé de la Chine. « Ces soutiens parallèles sont même plus efficaces que ceux longitudinaux », estime M. Chen. Selon lui, une telle innovation institutionnelle montre une préoccupation publique de l'État et permet de renforcer l'identité nationale.
En plus des soutiens ciblés, des donations en provenance des divers milieux de la société ont été aussi envoyées dans les régions sinistrées. Selon la Croix-Rouge de Chine, les reçus des donations depuis trois ans pour les régions sinistrées du Sichuan pèsent 500 kg.
« D'une part, on doit admettre que ces bonnes actions sont une morale commune qui apparaît en Chine face aux crises, et d'autre part, on doit aussi réfléchir à la construction de la philanthropie », estime Chen. Selon lui, il faut réfléchir à la manière avec laquelle ces bonnes actions peuvent se manifester en temps ordinaire, surtout lorsque le fossé entre les riches et les pauvres se creuse, réfléchir à la promotion de la philanthropie.
« Ce que le séisme et la reconstruction nous inspirent, c'est comment faire de telles bonnes actions une règle, et une force pour l'harmonie sociale. Cela contribuera au maintien de la prospérité du pays dans cinquante ans, même cent ans », conclut-il.
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