La véritable société harmonieuse est celle qui s'efforce de satisfaire et d'harmoniser les intérêts des groupes sociaux qui la composent, et en particulier des plus vulnérables, a déclaré Rita Fan Hsu Lai-tai, présidente du Conseil législatif de la région administrative spéciale de Hongkong. Elle s'adressait à la délégation de Hongkong assistant à la 5ème session de la 10ème Assemblée populaire nationale, qui s'était réunie pour débattre du rapport d'activités du gouvernement présenté le 5 mars.
Décrivant brièvement la situation à Hongkong, Fan a dit : « Hongkong a un grand nombre de travailleurs migrants et la plupart d'entre eux viennent de Chine continentale. Ils contribuent énormément au développement économique de Hongkong. »
Cependant, à l'instar des travailleurs migrants en Chine continentale, ils ne bénéficient pas de conditions de vie idéales, a reconnu Fan, avant de souligner que la solution du problème dépend en grande partie du développement des vastes zones rurales continentales.
Passant en revue les actions répertoriées dans le rapport, Fan a fait remarquer que certaines mesures prises par le gouvernement avaient beaucoup amélioré le niveau de vie dans les zones rurales.
D'après ce rapport : en 2006, le gouvernement central a affecté 2,7 milliards de yuans résultant de la vente de bons du Trésor à la création d'un système de services de santé et au développement des équipements médicaux dans les comtés, communes et villages ruraux.
Par ailleurs, le gouvernement a dépensé 13,6 milliards de yuans pour les allocations minimum de subsistance des habitants des zones urbaines, soit 2,4 milliards de plus qu'en 2005, et les administrations locales ont augmenté à des degrés variés leur participation au financement de ces aides.
Un système d'allocations minimum de subsistance pour les habitants des zones rurales a été mis en place dans 2 133 comtés, villages et quartiers de 25 provinces, et bénéficient à 15,09 millions de personnes.
Fan a déclaré : « Nous devons prouver à l'ensemble de nos concitoyens que le gouvernement place leur bien-être au coeur de ses préoccupations et ne manifeste pas un intérêt de pure forme pour l'aide sociale. »
« La reconnaissance et le respect sont très importants. Nous sommes égaux. Nous appartenons à la même famille », a t-elle ajouté.
Selon Fan, les travailleurs migrants rencontrent également des difficultés pour donner une bonne éducation à leurs enfants. Ils se plaignent des coûts élevés de scolarité et de l'accès inégal à l'éducation et aux équipements scolaires.
Elle a affirmé : « Ils croient fermement que l'éducation peut changer le destin de leurs enfants, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils travaillent dur pour leur donner la meilleure éducation. »
En 2006, une somme de 184 milliards de yuans a été affectée par le gouvernement central et les administrations locales pour financer la scolarité obligatoire dans les zones rurales de l'Ouest de la Chine. Cela a couvert les frais de scolarité et autres frais de 52 millions d'élèves ruraux.
De plus, environ 37,3 millions d'étudiants de familles démunies ont reçu gratuitement des manuels scolaires, et 7,8 millions d'étudiants vivant dans des résidences universitaires se sont vus attribuer des aides au logement.
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