La Chine a investi plus de 700 millions de yuans dans la protection des antiquités au Tibet depuis sa libération pacifique et surtout depuis la mise en oeuvre de la politique d'ouverture et de réforme de la Chine, a déclaré Shan Qixiang, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) et président de l'Administration d'Etat du patrimoine culturel, lors de la 5ème session du Xème Comité national de la CCPPC.
Selon des statistiques, la région autonome du Tibet compte actuellement plus de 2.000 sites de patrimoine culturel dont 35 sites de protection nationale, 48 de protection régionale et 168 de protection municipale. Les musées abritent environ 100.000 objets antiques. Tous ces sites et objets sont représentatifs dùune civilisation locale ancienne qui attire de nombreux experts et visiteurs chinois et étrangers.
Selon Shan Qixiang, après la mise en service de la ligne de chemin de fer Qinghai-Tibet, le nombre de visiteurs a augmenté de manière spectaculaire, ce qui constitue un nouveau défi pour la protection et la présentation du patrimoine culturel. Il est urgent de restaurer et de protéger le patrimoine du Tibet, insiste-t-il.
En 2006, le gouvernement de la région autonome du Tibet a realisé avec succès la restauration du Potala, du temple Sajia et du palais de Luobulinka.
Il a aussi sélectionné les dix sites culturels les plus importants à protéger. A ce propos, M. Shan a souligné que les temples de Saye, Kejia, Sekegutuo, Zhebeng et Zhashilunbu sont des témoins essentiels du développement de la religion tibétaine. Et d'ajouter que les temples de Dazhao, Xiaozhao, Changzhu et Xialu sont les témoins des échanges entre Han et Tibétains et montrent bien que le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois depuis l'antiquité.
L'ancien site où s'est déroulée la guerre contre les Anglais du mont Jiangzizong et le temple Naining reflètent la volonté du peuple tibétain de combattre les envahisseurs étrangers et de protéger l'ensemble du territoire national, assure-t-il. Toujours selon M.Shan, le tombeau du roi du Tibet et le palais royal de Lajialiwang sont caractéristiques du développement du pouvoir local du Tibet.
Dans sa proposition, M.Shan a indiqué qu'il faut établir des fonds spéciaux et des institutions spécifiques dans les plus brefs délais pour ces dix sites de protection. Il est donc nécessaire de « former un groupe dirigeant et un bureau qui prennent en charge le travail de protection des dix sites culturels en établissant un projet pragmatique et en fixant un budget ».
Ces fonds spécifiques doivent être apportés en prenant en considération la situation du Tibet, poursuit-il. Et de conclure qu'il est nécessaire d'accroître les investissements dans la construction d'infrastructures et la restauration du patrimoine culturel.
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