Les journalistes étrangers sont autorisés pour la première fois à contacter les députés et à les interviewer directement durant la 5e session de la Xe Assemblée populaire nationale (APN) et la 5e session du Xe Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), a-t-on appris du Centre d'informations de ces deux sessions.
A cet effet, le Centre d'informations a publié sur son site Internet les lieux de résidence de toutes les délégations participantes. Une première depuis l'instauration de l'APN en 1954.
Au 1er mars à 14h, 527 journalistes étrangers ont demandé à couvrir les deux sessions. Un chiffre supérieur à celui de l'année dernière, a-t-on appris du Centre d'informations.
« Nous sommes très heureux de voir pour la première fois des journalistes provenant de médias asiatiques et africains qui n'ont pas de correspondants permanents en Chine. D'après les nouvelles règles sur les interviews des journalistes étrangers en Chine, une fois inscrits au Centre d'informations, les médias peuvent couvrir directement les deux sessions sans avoir à s'inscrire plusieurs mois avant l'ouverture des sessions et à attendre une autorisation officielle comme autrefois », explique Cong Wu, responsable des inscriptions des médias étrangers au Centre d'informations.
La Chine a publié début décembre de nouvelles règles accordant plus de liberté aux journalistes étrangers pour couvrir les événements en Chine avant et pendant les JO de Beijing. Selon ces règles, les journalistes étrangers non permanents en Chine peuvent entrer en contact avec les personnes qu'ils souhaitent interroger, sans autorisation préalable des fonctionnaires chinois locaux.
Jaime Flor Cruz, correspondant en chef de CNN en Chine, se dit satisfait de ce changement. Et attend beaucoup de ces nouvelles règles : « J'espère que les députés de l'APN et les membres de la CCPPC interviewés cette année seront plus ouverts qu'autrefois, et qu'il y aura plus de conférences de presse pendant les deux sessions », a-t-il confié.
Pour les députés chinois qui restent généralement assez réservés devant la presse, cela constitue un nouveau défi de répondre aux questions de journalistes étrangers.
« Je n'ai jamais été interviewé par des journalistes étrangers. Donc s'ils m'interrogent, je vais rester relativement prudent, car je ne les connais pas beaucoup. Mais, je ne refuserai aucune interview», a déclaré Song Yuhua, députée de l'APN originaire du Sichuan.
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