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Aux sources de la crise des réfugiés en Europe, les révolutions de couleur

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 10. 2015 | Mots clés : réfugiés, Europe, révolutions de couleur

En Lybie, les manifestations antigouvernementales ont commencé en février 2011. Les opposants au régime ont pris le contrôle de la deuxième ville du pays, Benghazi. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a annoncé son intention de massacrer les manifestants. À la fin du mois de mars, la France et la Grande-Bretagne ont lancé une intervention armée pour soutenir l'opposition, avec des frappes aériennes visant les forces du gouvernement. La campagne de bombardement menée au nom de l'OTAN a duré six mois, et grâce à ce fort soutien militaire, les rebelles ont progressivement gagné la guerre et ont occupé la capitale, Tripoli. Kadhafi a pris la fuite dans sa ville natale de Syrte. Le 20 octobre, il a été capturé et tué par les rebelles, un acte qui a effectivement entériné l'effondrement du régime.

En Syrie, les troubles politiques ont également commencé au début de l'année 2011. L'arrestation de quinze adolescents accusés d'avoir dessiné des graffitis antigouvernementaux sur les murs de leur école a déclenché un mouvement de manifestation de parents. Le gouvernement a répondu par la manière forte, et arrêté un certain nombre de personnes accusées d'actions antigouvernementales. L'escalade des tensions a vu les manifestations se transformer en confrontation armée entre les troupes gouvernementales et divers groupes d'opposition. Aujourd'hui, la Syrie est entrée dans sa cinquième année de guerre, sans retour de la paix à l'horizon. Des groupes rebelles armés nés à partir de rien continuent aujourd'hui de croître, principalement en raison du soutien de forces extérieures, en particulier celui des pays occidentaux qui ont fourni des armes, des renseignements et un entraînement aux opposants. Aujourd'hui, la moitié du territoire syrien est passé sous contrôle des groupes d'opposants au régime.

La situation en Libye et en Syrie a dégénéré à partir de la flambée des manifestations populaires. Ces protestations ont progressivement laissé place à une confrontation entre les différentes factions d'opposants au régime, pour finalement conduire à un véritable conflit armé. L'Occident est intervenu dès le début des mouvements populaires. Les autorités de ces pays, qui prenaient des mesures sévères pour préserver la stabilité nationale et politique, ne laissaient entrevoir aux opposants qu'une faible chance de succès. Par conséquent, l'Occident s'est efforcé de renforcer la puissance des groupes d'opposition, en leur fournissant des armes et du matériel qui leur ont permis de renverser les régimes en place. Au début de la guerre civile libyenne, l'opposition ne comptait pas un seul soldat, personne ne savait même comment manier les armes fournies par l'Occident. Alors que le gouvernement de Kadhafi préparait une attaque à Benghazi qui menaçait la survie de l'opposition, la France, la Grande-Bretagne et d'autres pays ont pris la décision dans l'urgence de bombarder les forces gouvernementales pour prévenir l'offensive de l'armée. Par la suite, les pays occidentaux ont utilisé divers canaux pour fournir des armes aux factions rebelles, pour envoyer des instructeurs militaires dispenser un entraînement au combat, et pour mobiliser sur place des professionnels du renseignement militaire. On peut dire que Kadhafi n'a pas été vaincu aux mains de l'opposition, mais bien qu'il a été éliminé par les opérations militaires conjointes de l'OTAN.

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Source: french.china.org.cn

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