Début des pourparlers indirects Iran-Etats-Unis sous la médiation omanaise
Les pourparlers "indirects" entre l'Iran et les Etats-Unis ont débuté samedi dans la capitale d'Oman, Mascate, sous la médiation omanaise, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, sur le réseau social X.
Les représentants iraniens et américains étaient installés dans des salles séparées, tandis que le ministre omanais des Affaires étrangères, Sayyid Badr bin Hamad bin Hamood Albusaidi, assurait la médiation en transmettant les positions et points de vue des deux parties concernant le programme nucléaire iranien et la levée des sanctions américaines, a précisé M. Baghaei.
Plus tôt dans la journée, à l'issue d'une rencontre avec M. Albusaidi, le ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi avait annoncé à la presse à Mascate que l'Iran cherchait à "parvenir à un accord juste et honorable sur un pied d'égalité" avec les Etats-Unis.
"Si l'autre partie adopte la même approche, nous pourrons espérer aboutir à un accord préliminaire ouvrant la voie à des négociations", a rapporté l'agence iranienne IRIB, citant M. Araghchi.
Si la détermination des deux parties est suffisante, "nous établirons également un calendrier (pour la poursuite des pourparlers), bien qu'il soit encore trop tôt pour en parler", a-t-il ajouté.
"Ce qui est clair pour l'instant, c'est que les pourparlers seront indirects et porteront exclusivement, selon nous, sur la question nucléaire", a souligné le ministre.
Selon un communiqué du ministère iranien, la rencontre entre M. Araghchi et M. Albusaidi a eu lieu peu après l'arrivée du chef de la diplomatie iranien à Mascate, précédant ses pourparlers "indirects" prévus avec l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.
Lors de cet entretien, M. Araghchi a présenté à son homologue Omanais les positions iraniennes afin qu'il les transmette à la partie américaine, a indiqué le ministère.
Le même jour, les autorités omanaises ont publié une synthèse détaillée des étapes clés des négociations Iran-Etats-Unis médiées par Oman depuis 2013, soulignant que la "diplomatie discrète" et la "neutralité" du sultanat en faisaient un médiateur de confiance pour les deux parties.