Les MAE iranien et omanais se rencontrent avant les pourparlers "indirects" Iran-Etats-Unis
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, a rencontré samedi son homologue omanais, Sayyid Badr bin Hamad bin Hamood Albusaidi, dans la capitale omanaise Mascate, avant les pourparlers "indirects" entre l'Iran et les Etats-Unis, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette rencontre a eu lieu peu après l'arrivée de M. Araghchi et avant ses négociations "indirectes" prévues avec l'envoyé spécial des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, concernant le programme nucléaire iranien et la levée des sanctions, a précisé le ministère.
M. Araghchi a salué les relations "solides et de longue date" entre l'Iran et Oman dans tous les domaines et a remercié Oman pour son approche "responsable" face aux dossiers et évolutions dans la région de l'Asie occidentale, dont la tenue des pourparlers "indirects" Iran-Etats-Unis est une preuve, selon le communiqué.
Il a également informé M. Albusaidi des positions de l'Iran afin qu'il les transmette à la partie américaine, a ajouté le ministère.
Qualifiant les relations Iran-Oman d'"excellentes", M. Albusaidi a remercié l'Iran pour avoir choisi Mascate comme lieu des pourparlers "importants" et a informé M. Araghchi des dispositions prises pour les pourparlers, selon le communiqué.
Le président américain Donald Trump avait déclaré lundi, lors d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Washington, que des "pourparlers directs" avec l'Iran étaient attendus.
M. Araghchi avait confirmé mardi qu'il rencontrerait M. Witkoff samedi à Oman pour des "pourparlers indirects de haut niveau".
La divergence sur le caractère direct ou indirect des pourparlers persiste depuis début mars, lorsque M. Trump avait affirmé avoir envoyé une lettre aux dirigeants iraniens, via les Emirats arabes unis (EAU), proposant des négociations directes sur le programme nucléaire iranien.
Après avoir confirmé plus tard la réception de la lettre et laissé la porte ouverte au dialogue indirect, l'Iran a rejeté toute discussion face à face tant que durera ce qu'il appelle la campagne de "pression maximale" de M. Trump, ce dernier ayant à plusieurs reprises menacé de graves conséquences si l'Iran ne renonçait pas à son programme nucléaire.
M. Trump a averti mercredi que l'option militaire restait envisageable si l'Iran refusait de mettre fin à ses activités nucléaires. Par ailleurs, le Département américain du Trésor a annoncé de nouvelles sanctions visant cinq entités, dont l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, ainsi qu'une personne liée aux activités nucléaires iraniennes.
L'Iran avait signé en juillet 2015 un accord sur le nucléaire, le Plan d'action global commun (JCPOA), avec six grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine, France, Russie et Allemagne), acceptant des restrictions sur son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions.
Cependant, les Etats-Unis se sont retirés de l'accord en mai 2018 et ont rétabli les sanctions, poussant l'Iran à revenir sur certains de ses engagements. Les efforts pour relancer l'accord n'ont pas encore abouti à des progrès substantiels.
