Les présidents égyptien et français rejettent le déplacement des Palestiniens
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue français en visite en Egypte, Emmanuel Macron, ont exprimé lundi leur rejet de tout appel à déplacer les Palestiniens de leur territoire, soulignant la nécessité d'une solution juste à la question palestinienne.
"Nous sommes convenus de rejeter tout appel au déplacement des Palestiniens de leur territoire", a déclaré M. Sissi lors d'une conférence de presse conjointe avec le président français au Caire.
Il a insisté sur le fait qu'il est impossible d'obtenir une paix durable au Moyen-Orient sans un règlement équitable pour la cause palestinienne. M. Sissi a appelé à un cessez-le-feu immédiat afin de permettre la livraison urgente de l'aide humanitaire, de faciliter la libération des otages et d'empêcher une nouvelle escalade des violences.
Faisant écho à ces intentions, M. Macron a réaffirmé l'opposition de son pays à tout déplacement des Palestiniens et à l'annexion de Gaza et de la Cisjordanie. Il a ajouté que "le Hamas ne doit pas jouer de rôle dans la gouvernance de Gaza".
Il a condamné la reprise des frappes israéliennes à Gaza et a appelé au respect du cessez-le-feu et au retour à la table des négociations dès que possible.
Les deux dirigeants ont également discuté de la situation en Syrie, au Liban et en Iran.
M. Macron a fait part du soutien de la France au processus transitionnel vers une Syrie unifiée, stable et souveraine, tout en rejetant toute forme d'ingérence étrangère. Il a aussi souligné l'engagement de la France envers la souveraineté et la stabilité du Liban, rejetant "tous les actes hostiles et terroristes".
Concernant l'Iran, le président français a répété que l'Egypte et la France souhaitaient toutes les deux une solution diplomatique à la crise nucléaire iranienne, "ou bien cette question alimentera l'instabilité régionale".
Selon lui, la France, en coopération avec ses partenaires, poursuit ses efforts pour freiner les ambitions nucléaires de l'Iran et répondre à son implication dans les conflits régionaux.