Les chefs militaires de l'Ouganda et de la RDC exhortent les milices à se rendre

Les chefs militaires de l'Ouganda et de la République démocratique du Congo (RDC) ont appelé les groupes armés locaux actifs dans l'est de la RDC, une région en proie aux troubles, à se rendre et à rejoindre le programme de désarmement du gouvernement congolais.

Chris Magezi, porte-parole par intérim des Forces de défense du peuple ougandais (FDPO), a indiqué dans un communiqué publié dimanche que les commandants avaient demandé aux milices armées de prendre part au programme du gouvernement congolais pour le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la stabilisation. Il a averti que les milices refusant de déposer les armes seraient prises pour cible.

Cet appel fait suite à une réunion bilatérale de deux jours sur la coordination et l'évaluation de la situation entre les hauts commandants militaires des FDPO et leurs homologues de RDC. La réunion s'est tenue les 27 et 28 mars à Bunia, chef-lieu de la province congolaise de l'Ituri (nord-est), dans le cadre de l'opération militaire conjointe "Opération Shujaa" contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (FDA).

La délégation militaire ougandaise était dirigée par Kayanja Muhanga, commandant des forces terrestres des FDPO, tandis que la délégation congolaise était dirigée par Jacques Nduru, chef d'état-major adjoint pour les opérations et le renseignement.

La semaine dernière, l'armée ougandaise a annoncé qu'elle avait tué 242 combattants de la communauté Lendu sous l'égide de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), un groupe qui serait allié aux FDA.

L'Ouganda a déployé des troupes il y a plusieurs semaines dans la province de l'Ituri afin de stopper les attaques des combattants Lendu de la CODECO et d'autres groupes armés. La mission a aussi pour objectif d'empêcher l'infiltration des FDA.

Les FDA, un groupe rebelle ougandais affilié à l'Etat islamique en Afrique centrale, sont depuis longtemps actifs dans l'est de la RDC.