Chine : restauration écologique de la zone forestière du Grand Khingan en Mongolie intérieure
Il y a dix ans, le dernier mélèze exploité commercialement est tombé au sol dans la zone forestière du Grand Khingan, en Mongolie intérieure (nord de la Chine). Les bûcherons ont depuis raccroché leurs haches, et l'exploitation commerciale des forêts naturelles s'y est totalement arrêtée.
Aujourd'hui, les forêts sont luxuriantes, et les animaux sauvages ont fait leur retour. La zone forestière connaît enfin une restauration écologique.
Avec une superficie totale de 106.700 km2, la zone forestière du Grand Khingan en Mongolie intérieure est la plus grande et la mieux préservée des zones forestières clés appartenant à l'Etat en Chine. Pendant les dix ans qui ont suivi l'arrêt de l'exploitation commerciale, 244.300 mu de forêts artificielles ont été créés, et 213.700 mu de terres cultivées ont été reconvertis en forêts, ce qui a contribué à la construction d'une barrière de sécurité écologique dans le nord de la Chine.
Dans une pépinière située dans un bourg près du Grand Khingan, des dizaines d'ouvriers s'affairent à recouvrir de neige les jeunes plants d'épicéa afin de maintenir leur humidité. "Depuis l'arrêt de l'exploitation forestière commerciale, la demande en jeunes plants augmente de jour en jour. Ces trois dernières années, plus de trois millions de nouveaux plants ont été cultivés chaque année", note Gao Guibin, directeur adjoint de la pépinière.
Dans la forêt, les empreintes laissées par des animaux sauvages sur la neige sont clairement visibles. Les caméras infrarouges installées capturent de plus en plus d'animaux sauvages, tels que le cerf et le lièvre des neiges.
Selon les données de surveillance, le nombre d'animaux sauvages dans la zone forestière a augmenté de 12,6% depuis avril 2015, et celui d'espèces sauvages placées sous la protection nationale clé de 51,4%.
Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes sont une source de richesse. La restauration écologique permet aux habitants locaux de mieux gagner leur vie qu'avant. Ils ont déployé des efforts pour développer l'économie forestière ne reposant pas sur l'exploitation du bois, pour une valeur de production annuelle atteignant 385 millions de yuans.
La zone s'est également efforcée de promouvoir la vente des quotas d'émission de carbone, et a réalisé des revenus de plus de 60 millions de yuans.
Le tourisme forestier a connu un essor ces dernières années. Selon les statistiques, en 2024, la zone forestière a accueilli un total de 744.600 touristes, soit une augmentation de 9,24% en base annuelle, et a généré des recettes touristiques de 70,5 millions de yuans, en hausse de 62% sur un an.