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MAE : face au protectionnisme de certains pays, la Chine réaffirme l’ouverture et le libre-échange
Lors d’une conférence de presse régulière tenue jeudi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que la Chine poursuivrait son ouverture et soutiendrait fermement le principe du libre-échange et du système commercial multilatéral, quelle que soit l’évolution de l’environnement extérieur, en réponse à une question sur la réduction des prévisions de croissance économique mondiale par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en raison des barrières commerciales imposées par certains pays.
« Les barrières commerciales, y compris les droits de douane, ne servent les intérêts de personne et ne sont pas propices à la prospérité et à la stabilité de l’économie mondiale. Les désaccords sur le commerce et les affaires doivent être résolus par le dialogue et la consultation, et l’économie mondiale ne doit pas en payer le prix. […] La Chine s’est engagée à soutenir une mondialisation économique universellement bénéfique et inclusive, et à poursuivre un développement commun et gagnant-gagnant avec tous les pays », a-t-elle souligné.
Dans un contexte d’« augmentation des barrières commerciales dans plusieurs économies du G20 et d’incertitude géopolitique et politique accrue pesant sur l’investissement et les dépenses des ménages », l’OCDE a revu lundi à la baisse ses prévisions de croissance du PIB mondial, qui sont passées de 3,2 % en 2024 à 3,1 % en 2025 et 3 % en 2026.
La croissance annuelle du PIB aux Etats-Unis devrait ralentir pour atteindre 2,2 % en 2025 et 1,6 % en 2026. Selon l’OCDE, la croissance du PIB de la zone euro devrait être de 1 % en 2025 et de 1,2 % en 2026, car l’incertitude accrue maintient la croissance à un faible niveau.
Toutefois, l’organisation a relevé ses prévisions de croissance économique pour la Chine à 4,8 % pour 2025, contre 4,7 % en décembre.
« L’incertitude est aujourd’hui inhabituellement élevée », a déclaré mercredi Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), tout en précisant que les responsables de la Fed s’attendent à une croissance économique américaine de seulement 1,7 % cette année, contre les 2,1 % précédemment anticipés en décembre. Il a cependant assuré que la Fed maintiendrait ses taux d’intérêt inchangés, dans l’attente d’une plus grande clarté.
« En ce qui concerne l’avenir, la nouvelle administration est en train de mettre en œuvre des changements politiques importants dans quatre domaines distincts : le commerce, l’immigration, la politique fiscale et la réglementation… Bien qu’il y ait eu des développements récents dans certains de ces domaines, en particulier la politique commerciale, l’incertitude autour de ces changements et de leurs effets sur les perspectives économiques est élevée », a-t-il reconnu.
Parallèlement à cela, le plan du gouvernement américain visant à relancer la construction navale américaine en imposant des taxes massives sur les visites de navires liés à la Chine dans les ports américains fait gonfler les stocks de charbon américains et alimente l’incertitude sur le marché agricole en difficulté, les exportateurs ayant du mal à trouver des navires pour envoyer leurs marchandises à l’étranger, a rapporté jeudi l’agence d’information Reuters.
« Qu’ont obtenu les Etats-Unis avec une guerre commerciale ou une guerre tarifaire ? Ce n’est que la conséquence de l’unilatéralisme et du protectionnisme des Etats-Unis. Les Chinois ont une expression qui dit "soulever une pierre seulement pour se la laisser tomber sur le pied". […] Les politiques capricieuses du gouvernement américain finiront par conduire les entreprises et les consommateurs américains à payer des prix plus élevés, sacrifiant ainsi leur niveau de vie », analyse Gao Lingyun, un expert de l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC) basée à Beijing.
« Cela ne va pas aider l’Amérique à se réindustrialiser », a rapporté mardi la chaîne d’information CNN à propos de la politique tarifaire des Etats-Unis, citant Mary Lovely, une chargée de recherche à l’Institut Peterson pour l’économie internationale (PIIE).
Selon elle, la relocalisation de la production à l’échelle dont le président américain a parlé ne peut pas se produire au cours des quatre prochaines années, car elle n’a jamais été tentée dans un pays intégré au niveau mondial comme les Etats-Unis. Des droits de douane élevés entraîneront par ailleurs des difficultés dans la mesure où les agriculteurs et les autres exportateurs risquent de perdre des clients, de devoir licencier des travailleurs et de faire faillite dans cette guerre commerciale.
« Alors que les Etats-Unis continuent de brandir la menace d’une mise en place dès le 4 avril de tarifs douaniers "réciproques", y compris à l’encontre de l’UE et du Canada, ils risquent de contraindre d’autres économies à réduire leur coopération économique et commerciale avec la plus grande économie du monde. En conséquence, d’autres économies pourraient finir par former un nouveau système commercial international non dominé par les Etats-Unis », indique Gao Lingyun.
Source:french.china.org.cn | ![]() |
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