Ce genre de rencontres entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy sont devenues régulières. Les deux dirigeants mettent au point ensemble des politiques pour l'Europe et sont devenus si proche qu'on leur a donné un surnom commun: "Merkozy". Mais Merkel et Sarkozy ont des personnalités bien différentes et ont parfois du mal à se mettre d'accord. Et au final, un seul d'entre eux a le dernier mot.
l semble que la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy soient plus unis que jamais avec cette nouvelle phase de discussions à propos de la crise de la zone euro et la mise au point de politiques à mettre en oeuvre par les autre pays.
Nicolas Sarkozy
Président français
"Je viens à Berlin parce que vous savez comme j'apprécie les relations entre la France et l'Allemagne. C'est sans doute la pierre angulaire de l'Europe. L'alliance, la convergence et la compréhension entre la première et la deuxième économies d'Europe."
Les deux leaders conduisent le train de la zone euro mais font deux improbables copilotes.
Merkel est une chimiste qui a grandi dans l'ancienne Allemagne de l'Est à l'époque communiste. Sarkozy est un avocat originaire d'une famille bourgeoise de Paris.
Charles Grant
Directeur du Centre pour la Réforme européenne
"Elle est réaliste, calme, pragmatique, sérieuse, honnête, peu imaginative..."
Jan Techau
Institut Carnegie
"C'est une personne prudente avec un faible niveau de confiance et peu d'appétit pour faire preuve de charisme. Ce n'est pas son truc. Lui est impulsif et très extraverti."
Charles Grant
Directeur du Centre pour la Réforme européenne
"Il est impatient, visionnaire dans un bon jour, et c'est assez agaçant de traiter avec lui! Ils ne peuvent pas se supporter mais ils ont trouvé un modus vivendi."
Il n'y a pas encore si longtemps, l'Allemagne était considérée comme le malade de l'Europe avec une économie brisée par la bureaucratie et un état omniprésent.
Mais les cartes ont été redistribuées. L'Allemagne est à présent le poids lourd économique du continent, avec de solides exportations, des banques puissantes et un faible déficit public.
Jan Techau
Institut Carnegie
"L'Allemagne est simplement dans une position plus puissante en raison de la taille de l'économie allemande et sa relative bonne santé. Donc Sarkozy doit accepter davantage de compromis qu'il aurait souhaité."
Et il semble que cette dernière rencontre confirme que Merkel occupe bien la place du conducteur.
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