Le 31 mars à Beijing, M. Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre français, a accordé à China.org.cn une interview sur les relations sino-françaises et sur l'exposition universelle de Shanghai qui aura lieu du 1er mai au 31 octobre 2010.
China.org : La Chine et la France ont réalisé plusieurs coopérations dans les domaines de la réduction des émissions de CO2 et des énergies propres. Quelle est la nature de la compétitivité des entreprises françaises sur le marché chinois et quels sont les problèmes rencontrés au cours des coopérations ? Comment les deux pays résolvent-ils ces questions ?
M. Raffarin : Nous avons une grande expérience du partenariat en ce qui concerne la limitation des émissions de CO2. Notre premier partenariat est le partenariat nucléaire, puisque c'est avec l'énergie nucléaire que l'on produit le moins de CO2. De ce point de vue là, il y a une longue et ancienne expérience franco-chinoise du développement de l'industrie nucléaire.
Nous sommes en train de construire actuellement deux nouvelles centrales d'une nouvelle génération et nous avons encore beaucoup de projets en développement. Pour ce qui est de l'environnement en général, nous avons de grands partenariats sur l'eau, sur les déchets. Par exemple, une grande entreprise française, Véolia, est très présente à Shenyang, de même que Suez est très présente à Shanghai. Il est important de mesurer que nous avons des entreprises qui aident les industries chinoises à consommer moins d'énergie, à mieux maîtriser leur énergie. Une grande entreprise comme Schneider, qui est présente avec plusieurs milliers de salariés en Chine, depuis de très nombreuses années, participe au développement chinois, avec des technologies pour limiter la consommation d'énergie.
Il y a donc de grands partenariats, qui sont des partenariats anciens, avec des entreprises françaises et des entreprises chinoises, pour faire face à notre mobilisation environnementale.
Le gouvernement chinois a une grande conscience de l'environnement. La croissance est très importante, mais à plusieurs reprises, M. Wen Jiabao m'a fait part de ses convictions, me disant qu'il voulait une croissance plus qualitative, plus environnementale. La France est heureuse de pouvoir y participer.
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