Le 14 mars, lors d'émeutes sans doute fomentées par la clique du Dalaï Lama, une poignée de personnes ont commis des crimes d'une rare violence, agressé des innoncents, saccagé, pillé et incendié des boutiques. Leurs actes ont causé des dégâts importants aux biens et propriétés des habitants de la ville et mis leur vie en danger.
Voici le village de Deqing près de Lhassa. Ce bâtiment de deux étages a été complètement incendié. Le propriétaire de ce bâtiment, Qiong Da, l'avait loué à Liang Zhiwei, venu de la province centrale du Henan, qui en a fait un magasin de motos. En apprenant que sa maison avait été incendiée par les émeutiers Qiong Da s'est vite rendu sur place.
Chungtak Habitant du village Deqing à Lhassa
"Lorsque j'ai inspecté l'étendue des dégâts dans la maison, j'ai senti quelque chose sous mes pieds. J'ai regardé de près et trouvé qu'il s'agissait probablement d'os humains, avec un crâne et des vertèbres. J'ai alors réalisé qu'il y avait eu des morts".
Le propriétaire de la maison a tout de suite appelé la police. Selon les enquêtes menées sur place, les casseurs se sont introduits dans la boutique, ont cassé les motos neuves avant de mettre feu à la bonbonne de gaz. Liang Zhizei, le locataire, ainsi que sa femme et leur bébé de 5 mois et encore 2 autres membres de leur famille, ont été brûlés vifs.
En très bonne entente avec la famille de son locataire, le propriétaire n'arrive pas à croire ce qui s'est passé.
Chungtak Habitant du village Deqing à Lhassa
"Je suis très triste. Nous nous entendions si bien. Quand ils ont eu leur fille, je leur ai offert de la nourriture tibétaine. Les images de cette scène reviennent sans cesse dans ma tête."
Le garage est détruit. Devant les épaves des motos et des lits incendiés déformés, il reste encore des débris de vêtements et les restes des dépouilles des victimes. L'horreur de cette scène provoque la colère des gens du village.
Sangye Tenzin Habitant du village Deqing à Lhassa
"Ces actes ont détruit la vie heureuse des gens. Face à des victimes innocentes, je suis vraiment révolté."
Chungtak Habitant du village Deqing à Lhassa
"Pour la stabilité future, il faut punir sévèrement les malfaiteurs. Si ce n'est pas le cas, les commerçants et les habitants ne pourront pas être rassurés."
Voici une boutique de vêtements située dans la rue de Beijing à Lhassa. Vers 3h de l'après-midi le 14 mars, la rue a été gagnée par les émeutes, la vendeuse tibétaine Zhuoma et ses 5 collègues se sont trouvées encerclées dans la boutique. Elles se sont alors réfugiées au premier étage. Zhuoma explique qu'elle a entendu les émeutiers forcer le store. Elle ne les connaît pas, et ignore leur nombre. Elle n'a entendu que le bruit des saccages une fois que le store avait cédé.
Dolma Vendeuse tibétaine
"Les portes d'à côté étaient en verre, ils sont arrivés et ont tout cassé. Nous avions tellement peur que nous nous sommes cachées et avons pleuré. Tout le monde tremblait et personne ne pouvait parler."
Vers 5h de l'après-midi, la rue a retrouvé le calme. Zhuoma appelle alors ses amies pour fuir toute de suite le bâtiment. Seule elle a la chance de quitter la boutique. Ses cinq amies Yang Dongmei, 24 ans, Liu Yan, 22 ans, Ci Renzhuoge, 21 ans, Han Xingxing, 19 ans et Chen Jia, 18 ans ont succombé dans l'incendie criminel. Le propriétaire de la boutique, Tang Qingyan, est la première personne à se rendre sur les lieux de l'incendie. Il sera le témoin de la tragédie.
Tang Qingyan Propriétaire
"Dès que je suis rentré, la 1ère chose que j'ai vu c'était une personne ici. Parce que je pleurais ici. Mais il y avait quelqu'un d'autre qui pleurait. Je croyais qu'il y avait encore des survivants, alors je les attrapés un par un. J'ai vu le 1er ici, puis le 2ème là, et encore un 3ème par là. Et je me suis rendu compte que c'était ma cousine. Elle cachait son visage."
Zhuoma ne parvient pas à accepter le sort de ses amies avec qui elle était seulement quelques heures avant le drame.
Dolma Vendeuse de la boutique
"Vraiment, je n'aurai jamais pensé que les choses pouvaient se passer ainsi. Le matin-même, nous étions toutes contentes et d'un seul coup tout à changer. Je n'y aurais jamais cru. Mais je voudrais demander aux émeutiers: pourquoi avez-vous tuer autant d'innocents."
L'une des victime tibétaine s'appelait Ci Renzhuoge, son frère et sa tante sont venus sur les lieux après avoir appris la tragédie.
Tante de Tsering Drolkar
"Qu'une jeune fille aussi bien, ne soit plus là..."
Frère de Tsering Drolkar
"C'était la plus intelligente de la famille, celle qui était la plus mature. C'est trop triste, trop malheureux."
L'incendie provoqué par les émeutiers a ainsi causé les morts de cinq jeunes filles dans la fleur de l'âge. Désormais, des habitants de Lhassa viennent chaque jour devant les ruines de la boutique pour rendre hommages à ces jeunes filles, même si la plupart d'eux ne connaissent pas les victimes.
Habitante de Lhassa
"Tous ces événements laissent tout le monde dans l'effroi."
Habitante de Lhassa
"J'ai vu de mes propres yeux les émeutiers tout saccagé, volé et incendié les magasins. Ces émeutiers ont tué 5 jeunes filles innocentes. Nous sommes révoltés et condamnons ces actes de violences."
Pour faire face aux émeutes, des policiers ont pris des actions immédiates afin d'empêcher la détérioration de la situation. Ils ont résisté aux furieuses attaques des émeutiers en mettant leur corps en opposition. Liu Dingwei a été gravement blessé lors des attaques. Ce jeune policier s'est engagé en décembre dernier. Le 13 mars 2008, c'était son 19ème anniversaire et le 14 mars, soit seulement un jour après son anniversaire, les émeutes ont débutés près du monastère Jokhang de Lhassa. Après en avoir reçu l'ordre, le jeune policier s'est précipité vers le lieu des émeutes avec ses camarades. Ces policiers qui sont venu pour maintenir l'ordre ont dû faire face à des attaques furieuses de la part des émeutiers, et bon nombre d'entre eux ont été blessés par des pierres. Ces hommes n'ont toutefois pas quitté leur poste.
Liu Dingwei Policier du contingent général du Tibet
"L'ordre nous demandait de rester calme sur place en dépit des insultes et des attaques, même si on nous crachait dessus."
Les policiers ont fait preuve de retenue au maximum, mais les violences des émeutiers se sont aggravées. De grosses pierres tombaient comme la pluie. Le jeune soldat a été blessé à la tête et s'est évanoui pendant un bref instant.
Liu Dingwei Policier du contingent général du Tibet
"Quand j'ai été blessé à la tête et quasiment perdu connaissance, un type est venu sur moi et m'a frappé avec un couteau."
Le jeune soldat a été sauvé des mains des émeutiers puis transporté à l'hôpital. Après les examens, des blessures graves sont constatées sur l'arrière-train du policier. Des blessures profondes jusqu'au périoste sans compter les blessures à la tête. Le jeune homme n'a pas encors informé ses parents et son grand-père de ses blessures. Les expériences du 14 mars à Lhassa n'ont néanmoins pas influencé l'amour de Liu Dingwei envers la ville de Lhassa.
Liu Dingwei Policier du contingent général du Tibet
"J'aime Lhassa, j'aime le peuple tibétain. Le 14 mars, j'ai vu mes compatriotes tibétains sauver des soldats."
Lors de ces émeutes du 14 mars à Lhassa, beaucoup de personnes innocentes ont été la cible d'attaques des émeutiers. À l'Hôpital du Peuple Numéro 2, Maa Yingshe est restée couchée depuis une semaine. Agée de 36 ans, elle est patronne d'un restaurant dans la rue Est de Zangre. Malheureusement pour elle, ces émeutes sont survenues seulement 15 jours après l'ouverture de son affaire.
Maa Yingshe Victime des émeutes
"20 à 30 personnes sont entrées dans mon restaurant, armées de bâtons, de couteaux et de pierres. Nous nous sommes réfugiés à l'étage. 7 ou 8 personnes sont montées après avoir détruit tout ce qui se trouvait au rez-de-chaussé. Elles m'ont ensuite poussé par la fenêtre."
Maa Yingshe a donc été jetée du premier étage, ce qui l'a gravement blessé au dos. Selon les médecins, elle doit rester au lit au moins 6 mois, et elle sera paralysée toute sa vie. En plus, les bandits ont aussi brûlé 360 mille yuans, son emprunt à la banque.
Maa Yingshe Victime des émeutes
"Ca me rend triste de penser à mes enfants, ils ne peuvent plus aller à l'école. Ma famille est si pauvre, elle ne pourra pas payer l'emprunt de 360 mille yuans. Qu'est-ce que je peux faire ?"
On trouve dans une autre chambre de l'hôpital Ma Shusha, 33 ans, qui a été brusquement attaqué par les émeutiers le 14 au soir alors qu'il rentrait chez lui.
Ma Shusha Victime des émeutes
"La situation était anormale. Je marchais le long de la rue et une femme m'a regardé et m'a dit qu'un type approchait. Il s'est approché de moi avant de me donner un coup de couteau."
Ma Shusha a été envoyé à l'hôpital avec la carotide ouverte. A quelques centimètres près, il était mort. Grâce au travail sans répis effectué par les équipes de l'hopital, il a survécu.
Ma Shusha Victime des émeutes
"C'est impensable que des événements comme ça arrivent dans une si bonne société. J'ai vu des personnes innocentes être blessées et des voitures brûlées. Des choses pareilles ne sont pas supposées arriver. J'espère que notre gouvernement punira sévèrement les émeutiers."
Lors des émeutes du 14 mars à Lhassa, les malfaiteurs s'en prennent même à plusieurs écoles primaires et secondaires. 2 bâtiments d'enseignement du Collège n°2 de Lhassa ont été incendiés par les émeutiers.
Dorje Dolma Directrice du Collège n°2 de Lhassa
"Le 14 mars, vers midi et demi, il y a eu des émeutes dans le monastère Jokhang en face de notre établissement. Mais les hors-la-loi n'en sont pas restés là. Ils ont mis le feu aux bâtiments de notre école. L'incendie s'est propagé jusqu'à nos deux bâtiments d'enseignement."
Au moment critique, les enseignants ont tout de suite organisé la dispersion vers le terrain de sport des collégiens qui étaient en cours dans les bâtiments d'enseignement. Après avoir vu les classes en feu, les élèves ne se sont toujours pas remis de leur frayeur.
Cidun Wangjia Collégien de 2ème année Collège n°2 de Lhassa
"Le feu a pénétré dans la classe, j'ai senti une forte chaleur, j'ai voulu prendre les sacs et les articles d'études de nos camarades, mais le feu est entré."
"Tout le bâtiment d'enseignement a pris feu, le toit a disparu."
Le violent incendie a détruit les deux bâtiments d'enseignement de 1 660 mètres carrés. Fort heureusement, les 839 élèves s'en sont sortis sains et saufs.
Dorje Dolma Directrice du Collège n°2 de Lhassa
"Elèves et enseignants ont tous vu de leurs propres yeux que les pilleurs n'ont même pas épargné les écoles, nous sommes tous très en colère."
Tsering Dolma Collégien Collège n°2 de Lhassa
"Je crois que les hors-la-loi devraient être punis avec sévérité. A cause d'eux, nous n'avons plus de bonnes conditions d'études."
Dans le district Chengguan de Lhassa, les hors-la-loi se sont précipités dans l'école primaire de Jibenggang après avoir saccagé la rue.
Deyang Directrice de l'Ecole primaire de Jibenggang District Chengguan, Lhassa
"Ils ont non seulement détruit la porte principale mais ils ont aussi cassé la porte derrière à coups de pierre"
Face à cet événement inopiné, elle a immédiatement été décidé de fermer les portes de devant et de derrière et de laisser les élèves rentrer dans le campus. Les hors-la-loi ont tenté à plusieurs reprises d'enfoncer les portes, et deux de leur tentatives ont bien failli aboutir.
Deyang Directrice de l'Ecole primaire de Jibenggang District Chengguan, Lhassa
"Dès qu'ils sont rentrés, des passants et des parents leur ont dit que c'était une école. Mais ils ont répondu que même si c'était une école, ils ne l'épargneraient pas."
Les mesures énergiques ont sauvé l'école primaire de Jibenggang et assuré la sécurité des élèves.
A mesure que le calme revient, de plus en plus de croyants réapparaissent sur la grande Place située devant le Potala de Lhassa, lieu sacré aux yeux des fidèles pour faire leur prière.
Gelie habite à Lhassa depuis une vingtaine d'années. Il dit que les évènements de ces derniers jours ont effrayé ses voisins, et que la vie normale n'est plus.
Gelie Citoyen de Lhassa
"Les gens sont beaucoup moins nombreux qu'avant pour faire la prière, on a tous eu peur des émeutes. Les pertes sont colossales. Certains n'osent plus venir. Nous nous opposons à la scission, la croyance est libre."
Awang Quzhen Habitante du district Langkazi
"Un tel événement dans une période si prospère. Nous détestons les émeutiers."
Au jour du 22 mars, 18 civils innocents ont été tués dans les émeutes du 14 mars à Lhassa, brûlés ou découpés. 382 personnes ont été blessées. Par ailleurs, les émeutiers ont incendié plus de 300 bâtiments et plus de 120 habitations, brûlé et saccagé plus de 900 boutiques, mis le feu à plus de 80 véhicules de polices et voitures civiles. Les méthodes criminelles sont indescriptibles. Des preuves irréfutables montrent que ces émeutes ont été provoquées par des propos venant de sécessionnistes tibétains à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et qu'elles ont été organisées, préméditées, planifiées et attisées par la clique du Dalaï Lama. Leur intention machiavélique est de détruire la société stable et unie, et de tenter de séparer le Tibet de la mère-patrie, à l'occasion de l'organisation des Jeux Olympiques de Beijing, mais en vain! La scission n'étant pas la volonté du peuple, la destruction est vouée à l'échec. |