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L'insoutenable coercition des Etats-Unis

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 09. 2023 | Mots clés : coercition,Etats-Unis
french.china.org.cn | 25. 09. 2023

Selon la définition de l'Oxford English Dictionary, la coercition est la « pratique consistant à persuader quelqu'un de faire quelque chose par la force ou la menace ». Fait intéressant, la phrase donnée en exemple par le dictionnaire est : « aucune forme de coercition ne peut résoudre notre problème, seul un accord est possible ». L'ironie, c'est que c'est justement la position de Beijing sur la coercition.

Depuis 1776, les Etats-Unis n'ont connu la paix que pendant 17 ans. Entre 1947 et 2023, le pays a tenté de changer les gouvernements d'Etats souverains à 84 reprises ; parfois ouvertement, mais la plupart du temps subrepticement.

Au niveau national, les violations des droits de l'homme et les obligations légales contractées par les Etats-Unis vis-à-vis des Indiens d'Amérique, bien documentées, font toujours débat dans le pays. Hors de leurs frontières, et en particulier dans les pays du Sud, les Etats-Unis ont participé activement à l'exploitation initiée par les Européens.

En 1853, une expédition menée par le commodore Matthew Calbraith Perry sur ordre du président Millard Fillmore, forçait le Japon à mettre fin à son isolement et à ouvrir ses ports au commerce avec les Etats-Unis. L'officier de marine a utilisé la « diplomatie de la canonnière » pour forcer le Japon à signer un traité, usant de la même stratégie que celle adoptée avec la Chine en 1844.

Aujourd'hui, les Etats-Unis continuent à user de stratégies politiques, économiques et militaires coercitives contre plus de 90 nations dans le but de conserver leur hégémonie.

En politique, le pays continue d'imposer sa doctrine du « avec nous ou contre nous ». Il y a un an, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor a réprimandé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, l'accusant de faire pression sur l'Afrique du Sud pour que le pays prenne parti dans la guerre en Ukraine. Mais, quelques années plus tôt, alors que le Royaume-Uni avait estimé que le matériel Huawei ne représentait pas une menace, après une réunion en visioconférence particulièrement houleuse, le gouvernement britannique avait finalement interdit les équipements Huawei. En dépit du principe d'« une seule Chine », réitéré et reconnu dans trois communiqués signés dans les années 70 et 80, les Etats-Unis tentent de réécrire l'histoire en prétendant que l'indépendance de Taiwan était un problème distinct et non résolu lorsqu'ils l'ont exclu de l'ONU.

Au niveau économique, les Etats-Unis ont émis et maintenu sous deux administrations des sanctions économiques unilatérales contre des pays voisins, amis ou perçus comme des ennemis, allant ainsi à l'encontre des principes de l'OMC – qu'ils avaient déjà paralysée en bloquant le renouvellement des juges de la cour d'appel, empêchant toute décision exécutoire – et de la Charte des Nations unies, qui s'opposent à de telles mesures coercitives.

Les Etats-Unis ont ouvertement fait pression sur les Pays-Bas et le Japon pour qu'ils cessent leurs ventes d'équipements de production de puces électroniques à la Chine ; ils ont mis à l'index les représentants du gouvernement chinois et les entreprises privées chinoises ; ils ont voté une loi restreignant les investissements américains dans la haute technologie chinoise ; ils ont privé la Chine de certaines puces informatiques ; et ils ont continué d'imposer des droits de douane unilatéraux pourtant davantage préjudiciables aux consommateurs américains qu'aux entreprises chinoises.

En outre, le pays n'a de cesse de mener des campagnes de désinformation pour vilipender la Chine, l'accusant – sans preuves substantielles – de génocide, de violations des droits de l'homme et de répression politique. Pendant ce temps, Washington provoque des conflits dans le monde entier, ébranle et s'ingère dans les affaires intérieures d'Etats souverains et fait deux poids deux mesures avec ses amis et alliés.

La liste des actions coercitives menées par les Etats-Unis au cours de leurs 350 années d'histoire d'agression permanente serait trop longue pour un seul article. Mais on ne peut nier qu'accuser les autres pays de ce qu'ils ont fait, et continuent de faire, n'est qu'un écran de fumée dissimulant ce qui est devenu une insoutenable escroquerie.

L'auteur, Einar Tangen, est chercheur principal à l'Institut Taihe de Beijing. Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de China.org.


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Source:french.china.org.cn