Un village qui ne sombre pas dans l'Anhui

Par : Lisa |  Mots clés : Chengkan,l'Anhui,tourisme culturel
French.china.org.cn | Mis à jour le 24-02-2016

Un village qui ne sombre pas dans l'Anhui

Le village de Chengkan pendant les récoltes.

 

LI JINGWEN et ZHANG KE*

Cela fait 15 ans bientôt que Luo Qing travaille dans l'agence de voyage du village de Chengkan. Si quelqu'un connaît bien ce village ancien, c'est elle. « Notre village a conservé son état original ; mais grâce à Internet, le tourisme est facilité. Le village accueille les touristes et partage ses caractéristiques culturelles, non seulement par ses paysages et son architecture particuliers, mais aussi parce qu'on y découvre un mode de vie détendu. Nombreux sont ceux qui découvrent ici le charme de la culture traditionnelle et apprécient notre village », explique Luo Qing.

Et de poursuivre : « Nous coopérons avec qunar.com et ctrip.com. En général, 70 % des chambres d'accueil du village sont réservées à l'avance. En ce moment, nous recevons les réservations pour le nouvel An chinois. » Avec l'aide de sa sœur, elle restaure l'ancienne résidence d'un mandarin pour en faire une maison d'hôte. Elle pense ouvrir le 1er mai prochain. Son frère, lui, gère une auberge campagnarde qui marche bien. « Notre village compte déjà une dizaine d'auberges, mais en 2016, il y aura une vingtaine ! »

Le village de Chengkan se trouve à 30 km de la ville de Huangshan, dans l'Anhui. C'est probablement le village Ming (1368-1644) le mieux préservé, et il abrite 150 sites historiques remontant aux Song (960-1279), Yuan (1271-1368), Ming et Qing (1644-1911). 21 d'entre eux sont classés au patrimoine culturel national.

Il faut traverser le lac Yongxing pour accéder au village, dont l'histoire commence voici 1 800 ans. Un village typique de l'Anhui, avec des maisons aux murs blancs, des toits d'ardoise noire. Les murs sont souvent recouverts d'un lierre épais. Les rues de pavés gris serpentent entre les quelque 600 habitations villageoises.

Vers le sud, une vieille maison affiche un portique grandiose qui incarne l'identité particulière du propriétaire. Il s'agit de la résidence de Luo Yinghe, un mandarin lettré de l'époque de l'empereur Wanli des Ming. Un héritage ancestral que la famille Luo gère avec soin. « C'est la maison de nos ancêtres. Nous nourrisons un sentiment profond envers elle, explique Luo Qing, et comme ces dernières années le tourisme se développe très rapidement dans le village, nous aménageons des chambres pour les ouvrir au public. Nous voulons offrir aux touristes une « vie lente » au milieu des vieilles pierres, dans le style régional d'autrefois. »

Le pavillon Baolun constitue le point culminant du village de Chengkan. Construit en 1542, il fut transformé par la suite en temple par les ancêtres de la famille Luo. Ce temple occupe 5 mu (1 mu = 1/15 ha). Peu de constructions aussi anciennes ont subsisté jusqu'à nos jours. Une tablette que l'on peut voir dans cette maison porte une inscription faite par Dong Qichang, un grand calligraphe de l'époque Ming. On voit également un grand nombre de sculptures de bois et de briques très raffinées.

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Source: La Chine au Présent
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