Le miracle de Shihezi

Par : Laura |  Mots clés : Shihezi, Xinjiang
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-10-2014

Le miracle de Shihezi
Antoine Roger Lokongo et les autres étudiants étrangers font l'expérience du travail agricole dans une plantation.


Amoureux du Xinjiang

Au Xinjiang, l'été est aussi torride qu'en Afrique. Mes moments préférés de la journée là-bas étaient donc le lever et le coucher du soleil, à couper le souffle. Et à 21 h, il faisait encore jour !

Quant aux plats du Xinjiang : exquis ! J'adore le mouton et le dapanji (un mélange de pommes de terre et de poulet). Les fruits y étaient aussi juteux et succulents.

D'ailleurs, nous avons cueilli des pêches dans une plantation, puis essayé de les vendre sur le bord de la route. Un Africain, un Allemand et une Américaine qui vendent des pêches dans la rue au Xinjiang… Insolite, n'est-ce pas ? Moi, je n'ai vendu qu'une seule pêche à un yuan seulement, alors que ma camarade américaine a récolté un pactole de 70 yuans. « Les jolies demoiselles attirent la clientèle ! » ai-je plaisanté. Le pire, c'est que notre pauvre ami allemand n'avait de son côté pas vendu la moindre pêche.

Alors que nous nous promenions un soir à proximité de notre hôtel, nous avons vu des femmes et des hommes d'un certain âge se rassembler sur une place et se mettre à danser de façon étrange. Nous avons tenté de suivre leurs pas. C'était chouette de se mêler à eux pour ensemble danser dans la joie et la bonne humeur.

Cette scène avait attisé mon intérêt pour la musique du Xinjiang. Par la suite, j'ai décidé d'acheter deux compilations CD de morceaux locaux, au prix total de 220 yuans. Aussi, le dernier soir de notre séjour, nous sommes retournés dans le désert, où une troupe artistique a présenté des danses locales et nous a conviés à se joindre à elle. Nous avons aussi été invités à entonner un chant ou à donner une performance en lien avec notre pays natal. « J'aime la Chine, j'aime le Congo ; les Chinois, les Africains, les Américains, les Zimbabwéens, les Allemands, les Égyptiens…sont tous des amis » : ainsi se résumaient les paroles de ma chanson.

Des expériences dont l'Afrique devrait s'inspirer

Les progrès qui ont été réalisés à Shihezi dans l'agriculture et d'autres secteurs sont de nos jours évidents. Un miracle vers l'autosuffisance accompli grâce aux efforts inlassables de plusieurs générations. Bien que la majorité des pays africains aient acquis leur indépendance il y près de 60 ans, ils sont loin de compter autant de réalisations ! J'estime que les armées africaines devraient elles aussi entreprendre des projets agricoles et bâtir des usines, plutôt que de se livrer des combats entre elles, parce que nos ennemis communs se nomment la pauvreté et le retard de développement.

J'ai d'ailleurs été ravi d'apprendre que la SARL Tianye Drip Irrigation, dont le siège se trouve à Shihezi, a déjà commencé à transférer ses nouvelles technologies de micro-irrigation vers de nombreux pays africains, comme la Namibie, l'Angola ou le Zimbabwe. Ainsi, dernièrement, la production céréalière au Zimbabwe a enregistré une hausse de 85 % !

Les Africains saluent les théories chinoises en matière le développement et les embrassent même, car le développement et le transfert technologique sont bien ce dont l'Afrique a le plus besoin. Les pays africains pourront alors exploiter et transformer eux-mêmes leurs ressources naturelles, pour créer des emplois et étendre le marché local. Mais entre-temps, les États-Unis établissent des bases militaires partout en Afrique, bien que ce ne soit pas au goût de la population africaine. En réalité, sous le couvert de l'aide militaire, les États-Unis cherchent à s'accaparer les ressources naturelles et minérales de certains pays africains, et par leurs manœuvres, incitent des nations à s'opposer à d'autres sur ce continent.

Pour conclure, je tiens à souligner que le Xinjiang est une région jouissant d'une position géographique stratégique, puisque, à nouveau, elle joue le rôle de pont reliant la Chine à l'Eurasie et au Moyen-Orient, comme il y a 2 000 ans. Le président Xi Jinping a en effet proposé la création de la ceinture économique de la nouvelle Route de la Soie, qui reliera la Chine et l'Asie centrale, une ceinture dont le Xinjiang constituera un important nœud.

*ANTOINE ROGER LOKONGO est doctorant au centre d'études africaines de l'Institut des études internationales relevant de l'université de Beijing.


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Source: La Chine au Présent
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