Le miracle de Shihezi

Par : Laura |  Mots clés : Shihezi, Xinjiang
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-10-2014
Le miracle de Shihezi
La récolte des piments à Shihezi.


ANTOINE ROGER LOKONGO*

 

Un jeune Congolais nous raconte son séjour au Xinjiang et nous fait part de ses impressions.

J'ai toujours eu envie d'aller au Xinjiang !

Mes connaissances sur cette contrée étaient très limitées auparavant. Tout ce que je savais, c'est que le Xinjiang est une région autonome située dans le Nord-Ouest de la Chine où cohabitent plusieurs ethnies, dont les Hans, les Ouïghours, les Kazakhs, les Mongols, les Tibétains, les Tadjiks, les Hui, les Kirghiz, etc. La majorité de ces ethnies sont de confession musulmane. Et puis, j'étais capable de citer la capitale du Xinjiang : Ürümqi.

En chinois, Xinjiang signifie « frontières nouvelles » ; le caractère 疆 (jiang) est d'ailleurs à l'image de la géographie de cette région traversée par trois chaînes de montagnes majestueuses : l'Altaï au nord, Tianshan au centre et la cordillère du Kunlun au sud. Au nord et au sud de Tianshan s'étirent deux plaines, à savoir respectivement le bassin semi-désertique de la Dzoungarie et l'immense désert du Taklamakan. Mais outre ces vastes étendues arides, le Xinjiang abrite encore des oasis et des sommets qui en font l'un des plus beaux endroits de la planète. Par ailleurs, cette terre recèle de ressources pétrolières et minières.

Cet été, j'ai eu la chance de partir au Xinjiang avec un groupe d'étudiants chinois, égyptiens, zimbabwéens, américains et allemands, pour y découvrir les projets agricoles établis par le régiment n°150 du Corps de production et de construction du Xinjiang. En effet, il y a près de 60 ans, l'Armée populaire de Libération avait mis en culture cette zone aride et accompli le miracle de transformer le désert en terres arables, donnant même naissance à une ville : Shihezi. Aujourd'hui, cette ville pleine de dynamisme occupe une place centrale dans l'économie du pays.

Des expériences originales

Pour éprouver les difficultés rencontrées par le régiment au moment de la construction de Shihezi, nous avons participé à un grand nombre de travaux agricoles totalement nouveaux à nos yeux. Par exemple, nous avons appris à développer l'agriculture intensive au beau milieu de dunes de sable ; nous avons pris part à une course à l'économie d'eau ; nous avons suivi une formation pour savoir comment traverser les canyons et escalader les montagnes ; nous nous sommes entraînés à allumer un feu, à faire rôtir un mouton, à monter une tente dans le désert ; nous avons appris à fabriquer des briques d'adobe, à retourner la terre à la charrue ou à produire du lait de soja. Je n'avais jamais vécu dans le désert auparavant ; il n'y en a pas dans ma patrie qu'est la République démocratique du Congo. C'était la première fois de ma vie que je participais à ce genre d'activités particulièrement plaisantes.

Un vieil homme qui avait pu observer en son temps l'édification de Shihezi nous a amenés visiter une base agricole située dans un pâturage à l'ouest de Shihezi et nous a raconté comment les gens vivaient à l'époque. Leurs conditions de vie s'avéraient très rudimentaires, ce qui nous a profondément touchés. Ils habitaient dans des grottes ou tout au mieux, dans de misérables bâtisses en adobe. Ils utilisaient des outils tout aussi primitifs pour défricher les terres. Mais à ma grande surprise, j'ai remarqué que les paniers en osier que portaient certaines femmes étaient tressés exactement de la même façon que dans mon village natal, et comme chez moi, ils servaient souvent de couffins. Voyant à quel point l'art et la culture de là-bas étaient proches de ce qui peut se trouver en Afrique, je m'étais tout à coup senti comme à la maison.

Nous avons également arpenté le Musée de défrichage de l'armée, qui décryptait toute l'histoire de ce processus à compter de 1952. On nous a présenté les méthodes modernes de traite particulièrement efficaces, ainsi que les nouvelles techniques de micro-irrigation. Nous avons également pris soin de bœufs, nettoyé leurs enclos, pêché et cherché des pierres précieuses dans la rivière de Shihezi, cueilli des fruits et préparé le repas (entre autres, des pizzas).

C'est une très bonne chose qu'étudiants chinois et étrangers puissent ensemble prendre part à ce type d'évènement. Cela permet de renforcer la compréhension entre les jeunes étudiants de tout continent. Les jeunes sont l'avenir du monde. Ainsi, le respect et la compréhension mutuelle entre jeunes de divers pays promouvront certainement la paix et le développement à travers le monde.

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Source: La Chine au Présent
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