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L’HISTOIRE FERROVIAIRE DE LA CHINE, de quoi être fier!

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 04. 2019 | Mots clés : Chine,chemin de fer

-Le développement du chemin de fer chinois vu par une étrangère

Note de l’auteur: Depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, le chemin de fer a connu un développement remarquable, et est aujourd’hui devenu une « carte de visite » diplomatique de la Chine sur la scène internationale.


Je ne saurais dire pourquoi pendant mes 28 années de vie en Chine, je ne suis jamais entrée au Musée du chemin de fer de Chine, situé dans la plus ancienne gare de Beijing, à Qianmen. Pourtant, je suis constamment à l’affut des changements qui se produisent sans relâche dans cette Chine en évolution rapide. Au début du mois d’avril de cette année, par une journée ensoleillée, j’y ai passé deux heures à découvrir de nombreuses choses et à mieux comprendre ce que j’avais déjà vécu. Car les trains et les gares m’ont toujours « inspirée » en tant que poète et écrivaine, et ce, dans quelque pays que ce soit. Je préfère ce moyen de transport à tous les autres; on peut observer discrètement, faire semblant de dormir si l’on n’a pas envie de parler, ou faire des rencontres durables.

Le Musée ferroviaire de Beijing présente le passé, le présent et l’avenir du transport ferroviaire au moyen de riches matériaux historiques originaux, ainsi qu’une grande variété d’objets liés aux chemins de fer comme des cloches de gare, des machines à imprimer les billets, des lampes de signalisation et autres curiosités que je vous laisserai le plaisir de découvrir sur place.

Je voudrais dédier cet article à un ami de Montréal décédé il y a quelques mois. Combien il aurait apprécié une visite au Musée! Entre autres réalisations, Michel Lortie a inventéun harnais pour les travailleurs en hauteur. Toute sa vie il a fabriqué des trains miniatures, une immense collection qui lui survit.

La révolution industrielle mondiale de la seconde moitié du XIXesiècle a soutenu le progrès de la civilisation, surtout en favorisant les déplacements humains. Ainsi,le développement ferroviaire de la Chine est-il étroitement lié à l’histoire et à la modernisation du pays.Durant les 140 ans suivant 1876 – année de construction de la première voie de chemin de fer dans le pays, l’industrie ferroviaire chinoise a connu des difficultés et même des reculs, mais aussi, à la suite de la fondation de la République populaire de Chine en 1949, de remarquables succès. Avec la politique de la réforme et de l’ouverture lancée en 1978, la voie ferrée connait un étonnant allongement, et la Chine, un développement social et économique sans précédent ainsi qu’une ouverture au monde extérieur.

Au tournant des XIXe-XXesiècles, le pays souffrait l’amertume de la domination du gouvernement des Qing en même temps que l’humiliation de l’invasion étrangère. Mais les trains répandirent la civilisation industrielle moderne à travers ce vaste pays.

Pékin-Hankou : la première liaison ferroviaire du pays, une réalisation majeure.En 1949, l’agglomérationHankou-Hanyang-Wuchang prit le nom deWuhan.

En 1911, trois banques ancêtres du Groupe BNP Paribas organisèrent le financement d’un des plus grands chantiers de travaux publics de l’époque : la construction du chemin de fer de Beijing à Hankou, d’une longueur de 1200 km.

Contrat d’emprunt

Zhan Tianyou (1861-1919), né à Nanhai dans la province du Guangdong (sud de la Chine), fut un pionnier de la science et de la technologie ainsi qu’un ingénieur patriote extraordinaire qui dirigea la construction de la ligne Beijing- Kalgan (connue aujourd'hui sous le nom de Zhangjiakou), effectuée indépendamment par la Chine.

Le musée présente des reproductions à l’échelle 1:16 de locomotives dédiées respectivement à Zhu De, Zhou Enlai et Mao Zedong. (ci-dessous, dans l’ordre). 

En décembre 2017, le réseau ferroviaire chinois devenait le deuxième du monde avec près de 26000 km de voies à grande vitesse; en 2018, il atteint le premier rang mondial après de très larges investissements de plusieurs milliards de dollars et l’importation de technologies à grande vitesse de France (Alstom), du Canada (Bombardier), de Suède, de Suisse, d’Allemagne (Siemens) et du Japon, pour desservir 6 milliards de voyageurs par an.

Lors d’un voyage au Liaoning, en juillet 1992, j’ai photographié ce train dont on m’a affirmé qu’il était le dernier train au charbon encore en service.

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Source:french.china.org.cn