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La vannerie

French.china.org.cn | Mis à jour le 30. 11. 2017 | Mots clés : vannerie,Chine,Guangxi

  par Lisa Carducci

Qu’entend-on par « vannerie » ? C’est l’art de tresser des fibres végétales pour en faire divers objets. Vu son état « près de la nature », c’est une des formes d’activité les plus anciennes du monde; elle remonte à plus de 10 000 ans. Bien que les matériaux varient d’un climat à l’autre,on trouve la vannerie dans tous les pays, les besoins de l’homme étant les mêmes : corbeilles, paniers, mannes, cabas, chapeaux, assiettes, plateaux, sous-plats, et nattes qui laissent passer l’air les nuits torrides d’été.



Lors de l’exposition nationale d’artisanat de 2009, les divers groupes ethniques du pays présentaient leurs œuvres.

Si l’on classe les objets de vannerie selon la matière de fabrication, on trouvera herbes, feuillesde maïs, jonc, canne, bois, paille de seigle, ronce, rotin, écorce, aiguilles de pin, yucca, palmier, crin, etc.


Selon la technique de travail, on trouve la vannerie spiralée, la vannerie tissée (nattes), tressée (paniers), en éclisses (instruments de musique).

Légers, les paniers ont toujours été fort utiles aux paysans, pour la cueillette et le séchage du thé, par exemple. On les fabrique selon l’usage qu’on veut en faire. Cette grand-mère miao portait un chapeau de paille, et la nonne,des sandales de pailleque cache le panier d’osier.

 

Laissez-moi vous présenter quelques paniers que j’ai recueillis à travers la Chine.

Au Guangxi (où ont été prises les deux photos ci-dessus), je voyais des paniers partout. En 2008, le jour du Duanwu (où l’on consomme des zongzi), j’étais invitée dans une famille miao de Rongshui. Un joli panier tressé, en châtaigner, je crois, me plaisait beaucoup. La maitresse de maison a dû s’apercevoir que je le regardais avec intérêt, car elle l’a décroché pour me le donner à voir de près. Après avoir bien mangé et bu, l’heure du départ venue, mes hôtes m’ont offert le panier en souvenir de cette belle soirée. Rien ne pouvait me plaire davantage !

 

Bien avant, en 1995, j’avais passé le Chunjie (Nouvel An lunaire chinois) dans une famille naxi du Yunnan. Là aussi, les paniers abondaient. Homme ou femmene quittait jamais la maison sans prendre son panier, car on peut toujours trouver quelque chose à récolter en chemin, m’avait expliqué un jeune Naxi, qui étudiait à Beijing.Remarquez les courroies du panier (de gauche) pour un transport commode.

 

Voyant mon intérêt pour les paniers nombreux et variés chez eux, le jeune homme m’en offrit un second, celui de droite sur la photo.

Remarquez qu’on n’utilise ni colle, ni clous, ni fil métallique. Les diverses pièces ne sont qu’entrelacées, et ellestiennenttrès solidement.

Le tout petit vient de la province insulaire de Hainan. En 2007, je me promenais dans un village d’ethnie li, examinant les plantes, la construction des maisons en pisé. Un homme dans la quarantaine me demanda si je voulais voir l’intérieur, et m’offrit du thé. Un petit panier était suspendu très haut au mur, et j’eus la curiosité de demander pourquoi. « Parce qu’il y a tout l’argent de la famille dedans! », répondit l’hôte.

Je lui dis alors que je collectionnais les paniers, et demandai où je pourrais en trouver un du genre. « Il a été fait par mon père, ou peut-être mon grand-père », expliqua-t-il. À ce moment, sa femme rentra; il lui dit que l’étrangère « aimait bien leur panier ». La femme voulut m’en donner un neuf, mais je préférais celui qui avait du vécu. Alors, elle fit un geste indiquant que je pouvais l’avoir. Remarquez, sur la photo, le chapeau de paille accroché au rempart.

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Source:french.china.org.cn