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XUANNAN, le sud de la porte Xuanwumen

French.china.org.cn | Mis à jour le 09. 09. 2016 | Mots clés : XUANNAN,Xuanwumen,Niujie,Beijing

Lisa Carducci

Si les anciennes portes de la capitale chinoise n'existent plus que comme repères historiques, elles servent encore à nommer les quartiers environnants. Xuanwumen est aussi le nom d'une station de métro sur la partie sud du quadrilatère que forme la ligne 2. La vie y était des plus actives autrefois, et le musée Xuannan, dont l'entrée est gratuite, rappelle la vie et les gens du siècle dernier.

Le vendeur de melons

À l'extérieur, d'immenses sculptures de métal. Chacun des pavillons est dédié à un thème, comme les outils, les portes de bois et les décorations de toits, les meubles à tenons et mortaises, les activités de la fête du Printemps, les instruments de musique, l'opéra de Pékin, etc.

Au sud du musée, on traverse en diagonale un magnifique parc pour reprendre la Changchun Jie, et moins d'un km plus loin, on parvient à la rue Niujie.

Nous voici en plein cœur du quartier musulman. Du côté ouest de la rue se succèdent des marchés de gros ou de détail de toutes les spécialités alimentaires propres aux musulmans. Les gens font la queue pour acheter qui de la viande ou des abats cuits, qui des fruits frais ou séchés, qui des gâteaux, du pain ou du thé. Les pâtisseries à l'aspect le plus bizarre sont les meilleures; laissez-vous tenter !

Contrairement aux mosquées de plusieurs autres pays, celles de Chine ne sont pas interdites aux non musulmans (sauf la grande salle de prière, que l'on peut voir de l'extérieur). Il est permis de circuler librement en respectant le calme.

J'avais préparé un voile pour entrer à la mosquée, mais le préposé à la billetterie a dit que j'étais fort décente comme j'étais, en jupe qui parvenait à la cheville, et des manches en haut du coude. Je croyais que c'était jour de fête, car plusieurs visiteurs se photographiaient, en groupe. C'étaient seulement des visiteurs venus de Xi'an venus en autocar.

En attendant l'heure, nous causons

Avant la prière, les hommes qui avaient terminé leur toilette rituelle se rassemblaient sous le porche, cherchant l'ombre en ce jour de fin aout. J'ai demandé la permission de photographier ceux avec qui je venais de causer du Canada et de mon travail en Chine. Entre femmes, nous avons abordé des sujets comme la mode et le voyage.

La construction de la mosquée Niujie remonte à l'an 996. C'est la plus ancienne et, avec ses 6 000 m2, la plus grande de la quarantaine qui existent à Beijing. Dans sa grande salle de prières, mille personnes peuvent se tenir à l'aise.

Détruite par les hordes de Genghis Khan, la mosquée a été rebâtie et agrandie en 1442, puis de nouveau sous le règne de l'empereur Kangxi (1661-1722). Depuis la fondation de la Chine populaire en 1949, elle a connu quatre rénovations majeures soit en 1955, 1979 et 1996, avant de devenir le cœur d'un quartier musulman. Les travaux effectués au tournant du siècle ont entrainé le déplacement de 7 500 familles dont près de 60 pour cent musulmanes, et le projet a transformé le quartier – où les habitants disposaient de 5,1 m par personne – en un quartier moderne, avec des bâtiments à plusieurs étages pourvus d'électricité, gaz et eau courante, des magasins, des écoles et tous les services nécessaires. Le grand hôpital Xuanwu, tout blanc, domine la rue.

Chinoise à l'extérieur

La mosquée, orientée vers la Mecque, soit vers l'ouest, est d'architecture chinoise à l'extérieur et arabe à l'intérieur. La décoration exclut les personnages animaux et humains, tabous dans l'islam. Son minaret est un pavillon carré qui rappelle les tours de la cloche et du tambour des temples chinois, mais il a été conçu par des experts arabes en 1068, et un escalier intérieur permet au muezzine d'y monter pour l'appel à la prière. Les inscriptions sont en langue arabe. La disposition des divers bâtiments, séparés par des cours et des galeries couvertes, est à la chinoise. On y trouve les salles de lecture nord et sud, les salles d'ablutions des hommes et des femmes et les salles de prières pour les deux sexes, ainsi que des bureaux, des entrepôts et la résidence de l'imam. Deux tombes de hauts personnages islamiques, l'un d'Iran, l'autre d'Ouzbékistan, se trouvent côte à côte. Des stèles, et l'immense chaudron de bronze sont d'autres vestiges culturels et historiques.

Les inscriptions sont en langue arabe

Depuis 1988, la mosquée Niujie jouit de la plus haute protection de l'État.

La population chinoise d'allégeance musulmane se situerait entre 2 et 4 pour cent, et Beijing compterait environ 300 000 musulmans des plus de 20 millions du pays. Selon la provenance des recensements, les chiffres varient énormément; on confond souvent les critères d'ethnie et de religion dans les calculs, et selon que les statistiques sont établies par les États-Unis, par la Chine ou par les hautes instances de l'islam, les chiffres varient énormément.

D'autres regroupements de musulmans existent à Beijing, dont l'un au terminus du BRT ligne 2 tout à fait à l'est.

Village musulman à l'est de Beijing

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Source: french.china.org.cn

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