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Le parc Ritan, oasis de verdure et de paix au cœur de Beijing

French.china.org.cn | Mis à jour le 04. 08. 2016 | Mots clés : Ritan,Beijing,oasis de verdure

Lisa Carducci

Pendant la douzaine d'années où j'ai vécu à Shunyi, dans les parages de l'Aéroport de la Capitale, je n'avais qu'occasionnellement besoin de retourner au centre-ville, et je peux dire que je ne l'ai pas vu grandir. Maintenant que j'habite Chaoyang, et que je ne pratique que la marche rapide comme sport, je choisis une destination dans un rayon de 4-5 km et j'y passe la journée.

Hier, en me rendant au parc Ritan, j'ai d'abord été frappée de curiosité par l'inscription Alien's Street sur un immense bâtiment de béton gris, et j'ai voulu voir qui étaient ces « extraterrestres ». Eh bien, il s'agissait seulement de l'immense marché russe, qui était autrefois à aire ouverte, au nord du parc Ritan. On y vend – surtout en gros – des vêtements de style chinois, des chapeaux, gants, chaussures et bottes, de l'électronique, des graines et fruits secs en vrac, des valises et sacs. Des Russes et des Chinois y travaillent, et tous s'adressaient à moi en russe.

Sanlunche russe

Le reste du quadrilatère est occupé par un immense hôtel, jouxtant un complexe commercial de produits de luxe comme des fourrures et cosmétiques importés, et une salle de spectacle. Des services sexuels et services de massage sont aussi annoncés en russe et en chinois seulement. Même les sanlunche , ces voitures à trois roues qui servent de taxi, portent des inscriptions de bienvenue en russe, puisqu'elles desservent le quartier touristique et résidentiel russophile.

À l'est, et au nord du parc, j'ai découvert une ruelle sombre par laquelle je pensais me rendre au parc en évitant le soleil écrasant, et ce fut là encore une découverte : le restaurant Blue Mongolian, un autre ouigour d'Azerbaïdjan, et la Rose du désert de cuisine turque valaient le coup d'œil, et j'y inviterai sans doute mes amis en visite prochainement.

Entrée gratuite

Je suis entrée au parc Ritan par la porte nord. Tout d'abord, l'inscription « Entrée gratuite » m'a rappelé qu'autrefois, non seulement les parcs étaient payants mais qu'ils étaient entourés de hauts murs qui les cachaient entièrement à la vue des passants. Les touristes amis me demandaient : « Il n'y a pas d'espaces verts à Beijing ? »

Des panneaux de bois sculptés, à chaque carrefour, permettent au visiteur de trouver son chemin sans avoir à poser de questions. On remarque un « pavillon des abattoirs »; il est voisin de celui des « cuisines impériales ». De l'Autel du Soleil – signification de Ritan, d'ailleurs – il ne reste que la massive plateforme carrée. Le parc Ritan est l'un des plus grands de la capitale et l'un des principaux autels de Beijing où se tenaient des offices religieux avec le Yuetan (Lune), le Ditan (Terre), le Tiantan (Ciel) et Xiannongtan (Récoltes). Aussi les parois de l'autel, construit en 1530, sont-elles de terre rouge, couleur symbolique du Soleil.

Les ainés

Aujourd'hui, les parcs, réaménagés d'infrastructures modernes, ont une fonction sociale. On remarque une aire de divertissement pour les ainés, assortie de vitrines offrant des conseils sur la santé des personnes âgées; un parc de jeux pour enfants; et, tout à fait au nord-ouest du parc, la paisible tombe du martyr de la révolution chinoise, Ma Jun, un musulman d'ethnie hui, mort à 33 ans en 1928.

Ma Jun

Partout où se trouve une peu d'ombre se regroupent des joueurs d'échecs ou de cartes. Un jeune homme, seul dans l'allée centrale nord-sud, pratiquait le taiji, tandis qu'un autre, assis à l'ombre d'un arbre plus que millénaire, lisait à haute voix des soutras bouddhiques.

À la porte est, j'ai pris une photo de ce qu'est devenue Beijing à l'extérieur, me rappelant qu'autrefois, aucune de ces bâtiments visibles malgré la brume, n'existait autrefois.

Des sentiers bordés de végétation bien entretenue conduisent le promeneur à un étang de lotus où il ne restait, en cette fin de juillet, qu'une unique fleur. Les autres offraient à la vue leur cœur rempli de graines.

En ce jour de vacances, une mère promenait son fils, mais pour éviter au « baobei » (petit Trésor) de se fatiguer, elle tirait elle-même la trottinette sur laquelle l'enfant se tenait debout immobile. Je déplore que ce « véhicule » nouvellement apparu dans les villes de Chine serve à empêcher les enfants de perdre des calories et de se faire travailler leurs muscles. Comme cette dame me regardait, j'ai dû prendre la photo de loin.

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Source: french.china.org.cn

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