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Le Qinghai continue de me surprendre

Un autre jour, nous sommes retournés « en ville » visiter le magnifique temple Longwu, avec un ami tibétain et son cousin, lequel est un des 14 lamas de ce temple où vivent également 600 moines.

Les monastères de Wutun (haut et bas) sont le berceau des tankas de Repkong brodés par les moines et connus dans le monde entier. Mais faute de temps, nous avons dû nous contenter d'en voir dans les boutiques et les temples.

Comme Florence est végétarienne – par respect des animaux – nous avons acheté davantage de légumes à ajouter au pot-au-feu quotidien, et il n'était pas du tout mal vu par la famille qu'elle enlève de son bol les petits cubes de viande de yak pour les donner au chat, dont elle s'est vite fait un ami.

Les jumeaux de la famille et leur cousin regardent un livre sur le Zhejiang

Les jumeaux de la famille et leur cousin regardent un livre sur le Zhejiang

Un autre jour, un ami tibétain est venu nous rencontrer au centre de Tongren, d'où nous avons marché 5 km en pente douce pour nous rendre dans son village. Ginzingjel a deux grandes filles et un petit garçon. Ce dernier m'a fait cadeau de dessins exécutés spécialement pour moi.

Mais le plus intéressant de ce séjour a sans doute été d'expérimenter la vie des fermiers. Tous trois avons offert de participer à la moisson du blé – qui s'effectuait rapidement entre deux orages – et à ma grande surprise, nos trois paires de bras ont été non seulement acceptées mais aussi fort appréciées.

Meule de foin sur le toit
Meule de foin sur le toit

La famille possède quatre parcelles de terre dispersées dans la montagne. Deux femmes fauchaient à une vitesse étourdissante. Il fallait au fur et à mesure lier les épis en gerbes, et les empiler par ballots de six à neuf, selon la force des hommes qui les transportaient sur leur dos, par un sentier inégal, jusqu'à un tracteur qui n'avait pas accès au terrain. Puis les travailleurs avalaient hâtivement un repas froid avant de reprendre leur tâche.

Etendre le blé à sécher
Etendre le blé à sécher

Le travail était fait à la main. Une fois rendus dans la cour d'une maison voisine de la nôtre, les épis moissonnés étaient battus par une machine qui desservait trois familles, puis la paille de nouveau transportée en tracteur vers chacune des trois maisons. Là, il fallait la décharger à la fourche, la lancer sur le toit, où d'autres personnes l'empilaient en une meule de près de dix mètres de haut. Ce foin servira à nourrir les vaches l'hiver, et la petite paille, à chauffer le kang.

Les changements météorologiques sont rapides et imprévisibles. Quand le ciel se mettait à noircir, il fallait alors que toutes les personnes disponibles, enfants compris, se hâtent de remettre en tas le blé étendu par terre afin qu'on le couvre d'une immense toile contre l'orage menaçant. Le lendemain, le soleil revenait, et l'on étendait le nouveau le blé.

Est-il besoin de dire qu'à 21 h, tout le monde ne songeait qu'à prendre une nuit de repos bien mérité. Quant à moi, pendant ces trois jours, je me suis dispensée de mes habituels exercices physiques du matin.

En conclusion, je dirai que rien ne vaut de vivre quelques jours au sein d'une famille locale pour découvrir et gouter une culture.

* L'orthographe rectifiée est utilisée dans ce texte.

 

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