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Ningbo dix ans plus tard

 

Une église portugaise
Une église portugaise

Dans la zone portuaire de Beilun, on a plaisir à constater la vibrante activité commerciale. C'est là que sont installées 906 entreprises étrangères (et d'autres chinoises) d'électronique, de transport, de machinerie, de pièces de voiture pour BMW, Nike et Puma (40 000 emplois), de stylos à bille et papeterie Kingways, de jouets Hape. Tout cela s'est établi et a progressé suivant l'ouverture de la zone de développement économique et commercial en 1984.

Entourée de montagnes, Ningbo est une ville près de la mer et traversée par trois fleuves qui convergent en forme d'Y. L'air y est humide en toute saison. Si la température descend à quatre ou cinq degrés l'hiver, elle atteint 38 l'été.

Une promenade bordée d'anciens bâtiments d'architecture étrangère s'étire le long du fleuve Yong. Ici, une église portugaise du XVIIe siècle; là, la cathédrale de l'Assomption dont l'histoire remonte à l'arrivée des missionnaires français en 1533.

Je m'inquiétais de ne rien voir de chinois et d'apprendre qu'il n'existait pas de gucheng (vieille ville) à Ningbo lorsqu'on m'a fait visiter la tour de la Cloche, qui est en fait un portique surmonté d'une cloche et à l'intérieur duquel un mur construit sous les Tang entoure un bâtiment – aujourd'hui galerie d'art – qui remonte aux Qing. Au sommet de la façade de ce bâtiment ancien, une horloge qui sonne les heures a été installée il y a un peu plus d'un siècle, fusion de deux époques.

Les toits en escaliers, noirs et à longues pointes comme des ailes d'oiseaux, surmontent les murs blancs, une forme d'architecture typique du sud.
Les toits en escaliers, noirs et à longues pointes comme des ailes d'oiseaux, surmontent les murs blancs, une forme d'architecture typique du sud.

De part et d'autre de la tour de la Cloche s'étire une rue bordée des deux côtés de restaurants et boutiques et d'où émanent des fumets de cuisine typiquement chinoise. Les toits en escaliers, noirs et à longues pointes comme des ailes d'oiseaux, surmontent les murs blancs, une forme d'architecture typique du sud.

L'aéroport a été agrandi et modernisé mais devra l'être davantage pour desservir les vols vers l'étranger. Si l'on s'y rend de Beilun, il faut une heure d'autoroute jusqu'à Ningbo et l'on doit encore traverser une partie du centre-ville.

La présence étrangère à Ningbo est imposante. Selon les statistiques de 2009, Beilun comptait 2 800 ressortissants des trois régions administratives spéciales de Hongkong, Taiwan et Macao, et 500 expatriés de Corée, des États-Unis et d'Europe. Cela signifie qu'il faut des écoles pour leurs enfants. Je suis ici l'hôte de Dana Carney, professeure d'art à l'école Access International Academy of Ningbo, et de son mari Erich Phillips, qui a ouvert le café Cup'o Joe en avril 2011, tout en continuant de donner des cours d'anglais gratuits à de jeunes Chinois. Près de la moitié des élèves de cette école fondée par Taiwan il y a dix ans sont coréens. Actuellement, 120 enfants suivent les cours de 1re à 12e année selon le système d'enseignement des États-Unis. Le ratio enseignants-élèves est de 1 : 4, sans compter les enfants de l'école maternelle.

Au moment où je rédige ces lignes, je viens de m'adresser, en deux séances, aux parents d'élèves lors d'une causerie sur l'intégrité comme qualité fondamentale de l'écrivain, suivie d'une autre sur mon implication en Chine, au cours de laquelle j'ai répondu aux questions que les jeunes m'ont adressées par courriel il y a deux semaines. L'accueil a été des plus chaleureux et parfait ; jamais je n'oublierai ces gens si charmants et généreux.

 

L'orthographe rectifiée (1990) est adoptée dans ce texte.

 

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